La très célèbre et très utilisée application TikTok est menacée d'interdiction aux Etats-Unis suite à de nouvelles fuites de données d'utilisateurs américains.
Un article de BuzzFeed avançait la semaine dernière que la maison mère TikTok, ByteDance, serait en possession d’un grand nombre de données non-publiques appartenant à des utilisateurs américains comme des identifiants biométriques, des historiques de navigation, ou encore des empreintes faciales. Le média assure avoir obtenu des enregistrements audios de salariés de TikTok faisant référence auxdites données.
Des craintes d’espionnage
L’un des enregistrements évoque l’existence d’un « administrateur principal » à Pékin ayant « accès à tout ». Il n’en fallait pas moins pour réveiller les pires craintes des autorités américaines, déjà très suspicieuses à l’égard de TikTok. Le réseau social chinois est désormais dans le collimateur de la Commission fédérale des communications (FCC) et de son commissaire, le républicain Brendan Carr. Ce dernier, jugeant l’application dangereuse, a demandé dans un courrier adressé à Tim Cook, le Président directeur général d'Apple, et à Sundar Pichai, le patron de Google, de supprimer TikTok de leurs boutiques en ligne.
Selon ses dires, TikTok représente « un risque inacceptable pour la sécurité nationale en raison de sa collecte intensive de données ». En 2020, Donald Trump avait déjà essayé de bannir le réseau social. Assurant que la collecte de données par l’application chinoise pourrait permettre au Parti communiste chinois (PCC) « d’accéder à des informations personnelles des citoyens américains ».
TikTok admet
Le réseau social reconnait dans un courrier adressé à des sénateurs, que des employés en Chine ont effectivement eu accès à des données, mais ce, dans le respect d’un protocole d’autorisation « solide ». Assurant que « Nous n’avons pas transmis au PCC des informations relatives aux utilisateurs américains et nous ne le ferions pas si on nous le demandait ».
TikTok a également rappelé par le passé que les données relatives à des utilisateurs américains étaient stockées sur des serveurs du groupe Oracle aux États-Unis. « Bien que nous soyons déçus que des fuites nous aient mis dans cette position, nous sommes heureux de partager les progrès substantiels sur nos objectifs. Comme nous l’avons récemment signalé, nous stockons désormais 100 % des données des utilisateurs américains par défaut dans l’environnement cloud d’Oracle, et nous travaillons avec Oracle sur de nouveaux contrôles avancés de sécurité des données que nous espérons finaliser dans un proche avenir. »