Le géant du e-commerce avait écopé en décembre d'une amende de 35 millions d'euros assortie d'une injonction de se mettre en conformité avec la loi. Amazon s'est exécuté, s'épargnant une astreinte de 100 000 euros par jour de retard... mais risque d'avoir droit à une nouvelle visite de la Cnil.
En décembre dernier, la Cnil étrillait les pratiques de Google et d’Amazon en matière de cookies. Ce dernier écopait d’une amende de 35 millions d’euros, contre 100 millions pour Google, accompagné d’une injonction de se mettre en conformité sous trois mois, sous peine d’une astreinte de 100 000 euros par jour de retard.
Plus précisément, Amazon devait « informer les personnes concernées au préalable et de manière claire et complète, par exemple au moyen d’un bandeau d’information apparaissant lors de la première arrivée de l’internaute sur le site Amazon.fr et cela quelle que soit la première page accédée » ainsi que préciser les finalités de chacun des cookies et les moyens de refuser leur dépôt.
La tolérance n'est plus de mise
En février, Amazon Europe présentait à la Cnil les changements qu’il a apporté à son site, le gendarme des données personnelles demandant en avril de nouvelles précisions, fournies par le géant du e-commerce un mois plus tard. Les éléments fournis justifient selon la Cnil une clôture de la mise en demeure qui pesait sur Amazon puisqu’il « ressort des éléments fournis dans le courrier de réponse du 20 mai 2021 que les personnes se rendant sur le site Amazon.fr sont désormais informées, de manière claire et complète, de toutes les finalités des cookies soumis au consentement et des moyens mis à leur disposition pour les refuser, par le biais du bandeau d’information s’affichant à leur arrivée sur le site ».
Pourtant, malgré la levée de cette injonction, Amazon n’est peut-être pas au bout de ses peines avec la Cnil. Car celle-ci, saisie lors de la période d’adaptation aux nouvelles règles relatives aux cookies, ne s’est pas penchée sur le bandeau proposé sur le site web d’Amazon. « Cette décision de clôture ne préjuge donc pas de l’analyse de la CNIL quant à la conformité du site « Amazon.fr » à ces exigences, selon lesquelles l’utilisateur doit désormais être en mesure de refuser les cookies aussi facilement qu’il peut les accepter. La CNIL se réserve désormais la possibilité de contrôler ces modalités de refus » conclut le régulateur.