Telegram sommé de révéler l’identité du pirate de Free

Le patron de Telegram, Pavel Durov, a été interpellé en France en août dernier et mis en examen. Il lui est reproché, entre autres, d’avoir refusé par le passé de communiquer des informations et documents concernant des activités criminelles hébergées sur son application.

C’est un télescopage de deux affaires qui fait office de crash-test pour Telegram. Petit rappel des faits : fin octobre, Free a été victime d’un piratage entraînant un vol massif de données, dont 5 millions de RIB de clients. Une enquête a été ouverte, et le tribunal judiciaire de Paris a exigé que l’application de messagerie Telegram dévoile, sous 48 heures, l’identité du hacker ayant revendiqué le piratage. Ce dernier aurait également réclamé une rançon de 10 millions d’euros à Xavier Niel, président du groupe Iliad.

Pavel Durov attendu au tournant

Cette demande de la justice française intervient cinq mois après l’interpellation de Pavel Durov, fondateur et patron de Telegram. Relâché par la suite, il a toutefois été placé sous contrôle judiciaire et mis en examen, notamment pour avoir refusé de communiquer, sur demande des autorités habilitées, les informations ou documents nécessaires à la réalisation et à l’exploitation des interceptions autorisées par la loi.

L’interpellation du jeune milliardaire avait fait grand bruit à l’époque. Durov avait en effet bénéficié du soutien de personnalités de premier plan, telles qu’Elon Musk et Edward Snowden, ainsi que d’une partie de la communauté des cybercriminels. En réponse à son arrestation, ces derniers avaient lancé une vague d’attaques DDoS contre des sites français. Reste à savoir si Pavel Durov respectera cette décision de justice. Affaire à suivre.