Elon Musk refuse finalement d’acheter Twitter. Le conseil d’administration du groupe prévoit d’intenter une action en justice pour forcer la vente.
Tout ça pour ça. Après des semaines de polémiques et joutes incessantes autour du rachat de Twitter par Elon Musk, le patron de Tesla a finalement décidé de se retirer de la vente. Alors même que le conseil d’administration du réseau social avait validé l'opération.
Dans un document transmis à la SEC, Elon Musk a fait savoir qu’il n’achèterait plus Twitter pour 44 milliards de dollars. La fantasque milliardaire accuse l’entreprise d’avoir fourni des données « fausses et trompeuses ». La base pour justifier la résiliation de l’accord de fusion. Elon Musk estimait que la part de faux-comptes atteignait 20% sur Twitter. Quand le réseau social lui, tablait plutôt sur 5%.
« Pendant près de deux mois, M. Musk a cherché à obtenir les données et les informations nécessaires pour faire une évaluation indépendante de la prévalence des faux comptes ou des comptes de spam sur la plateforme de Twitter », indique le document. « Twitter a omis ou refusé de fournir ces informations. Parfois, Twitter a ignoré les demandes de M. Musk, parfois il les a rejetées pour des raisons qui semblent injustifiées, et parfois il a prétendu se conformer tout en donnant à M. Musk des informations incomplètes ou inutilisables. »
La suite en justice
Mais le feuilleton Twitter vs Musk est-il vraiment terminé ? La réponse est non à en croire Bret Taylor, président du conseil d’administration du groupe. « Le conseil d’administration de Twitter s’est engagé à conclure la transaction au prix et aux conditions convenus avec M. Musk et prévoit d’intenter une action en justice pour faire respecter l’accord de fusion. Nous sommes convaincus que nous l’emporterons devant la cour du Delaware », a-t-il déclaré.
Une action en justice peu enviable de l’avis de Carolina Milanesi, une analyste contactée par l’AFP. « Le pire serait que Twitter force l'acquisition à avoir lieu (…) Ils se retrouveraient avec un propriétaire qui ne veut pas de l'entreprise, et plein de ressentiment ». Reste que l’oiseau bleu peut au moins faire payer à Elon Musk une indemnité de rupture jusqu’à 1 milliard de dollars. Affaire à suivre donc.