Arcadis, une société de conseil et d'ingénierie, vient de publier une étude comparative sur l'attractivité des pays pour les centres de données. La France est 9ème de ce classement et conserve d'indéniables atouts.
la France se classe 9ème sur une cinquantaine de marchés intérieurs étudiés. L’index prend en compte plusieurs critères : le PIB par habitant et la taille du marché intérieur, la facilité à obtenir les autorisations d’urbanisme, le prix de l’électricité, la sécurité énergétique, la cybersécurité ou encore le niveau d’équipement en haut débit et la bande passante moyenne.
3ème marché européen pour les technologies de l'information et de la communication et dixième plus grand marché intérieur mondial, la France est un territoire favorable au développement des data centers car elle offre de bonnes performances en termes de cybersécurité et son réseau énergétique est l’un des plus fiables d’Europe.
L'Allemagne moins attractive
L’intérêt des investisseurs pourrait être décuplé par les initiatives gouvernementales récentes, comme l’allégement de la fiscalité énergétique en complément du développement du très haut débit sur l’ensemble du territoire. Cet intérêt pourrait se renforcer avec la récente arrivée du câble sous-marin AMITIE sur les côtes girondines pouvant créer à terme un hub aussi important que celui de Marseille qui a aujourd'hui supplanté celui de Francfort en Allemagne. Ce pays ne se classe désormais que 26ème dans le rapport d'Arcadis en termes d'attractivité pour les centres de données.
Ces nouveaux développements vont aussi décongestionner la région parisienne malgré les opportunités qu'elle offre encore. Le sud de la Seine Saint-Denis est ainsi particulièrement prisé et offre des possibilités de reconversion de friches industrielles, une aubaine pour les collectivités en périphérie qui souhaitent capter ces investissements. Le rapport indique cependant différents freins à ce développement. Les récentes mesures pour réduire l’empreinte environnementale du numérique, la difficulté à obtenir des permis de construire et le retard sur le très haut débit mobile sont les principaux points relevés.