Le fondateur en fuite de la blockchain Terra Luna est accusé par la Securities and Exchange Commission (SEC) des Etats-Unis d’avoir orchestré une fraude ayant coûté des milliards de dollars aux investisseurs.
Le fiasco FTX avait presque fait oublier celui de Terra Luna qui avait ébranlé le secteur des cryptomonnaies en 2022. La SEC, l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers aux Etats-Unis, accuse le sud-coréen Do Know et sa société Terraform Labs, à l’origine des jetons cryptographiques Terra Lune et TerraUSD, d’avoir « orchestré une fraude », à 42 milliards de dollars.
La société s’était effondrée en début d’année dernière à la suite de la chute vertigineuse de 99% qu'a connu son jeton le Terra Luna. Laissant du jour au lendemain, des milliers d’investisseurs sans le sou. Un tribunal sud-coréen avait émis un mandat d’arrêt à l'encontre de Do Kwon qui a pris la fuite.
Transactions non enregistrées
« Nous alléguons que Terraform et Do Kwon n'ont pas fourni au public une divulgation complète, juste et véridique comme requis pour une multitude de titres d'actifs cryptographiques, notamment pour Luna et TerraUSD », a déclaré dans un communiqué Gary Gensler, président de la SEC. Le régulateur accuse l’entreprise et son PDG d’avoir commis une fraude en répétant des déclarations « fausses et trompeuses », afin de maintenir un climat de confiance. La fraude de Terraform Labs aurait été gonflée par un stablecoin algorithmique, dont le prix était contrôlé par les accusés et non pas par du code informatique selon la plainte de la SEC.
Le régulateur reproche également à l’entreprise et Do Kwon d’avoir levé des milliards de dollars entre 2018 et 2022 auprès d’investisseurs en vendant « une suite interconnectée de titres d'actifs cryptographiques », sans que les transactions ne soient enregistrées.