Les différents cas d'usage de la chaîne de blocs de VMware.VMware a annoncé hier la disponibilité commerciale de sa technologie de chaîne de blocs après plusieurs années de développement, deux ans en phase Beta.
Sous le nom de projet Concord, VMware avait annoncé une technologie de partage des données de niveau entreprise qui devait s’appuyer sur différents éléments techniques comme la gestion des réplicas de données dans les environnements Cloud (public ou privé), des fonctions de respect des conformités et d’audit, de sécurité, de tolérance à la panne et d’intégration avec les autres offres de VMware.
La solution permet d’installer les nœuds de la chaîne de blocs comme des machines virtuelles fonctionnant sur vSphere. Elle permet de mettre en place un réseau entre plusieurs entreprises souhaitant déployer des applications décentralisées et effectuer des transactions multiparties.
Support du langage DAML
Au final, de nombreuses fonctions annoncées sont présentes. Pour l’infrastructure, l’architecture choisie décorrèle le registre (Ledger) du langage de Smart Contract et supporte le langage DAML (Digital Asset Modeling Language). La plateforme comporte un moteur de consensus, SBFT (Scalable Byzantine Fault Tolerance) pour gérer l’évolutivité et la performance de la chaîne de blocs tout en assurant la tolérance de panne et la sécurité.
L’éditeur juge que son moteur est supérieur à ceux existants car il assure la confiance décentralisée dans la chaîne avec le support de la gouvernance sur des environnements multi-parties.
Signatures basées sur les technologies de Sepior
La signature pour les smart contracts repose sur les technologies de Sepior, une entreprise danoise de chiffrement. Au lieu de conserver une clé privée dans un lieu centralisé, elle est séparée en différents éléments stockés sur plusieurs serveurs. Lors d’une transaction les différentes pièces reforment la clé même si un serveur ne fonctionne pas ou s’il est corrompu. Cette méthode rend plus difficile les possibilités de voler les clés.
VMware s’est associée à Digital Asset pour intégrer les contrats intelligents du langage de modélisation des actifs numériques, et a également établi un partenariat avec des entreprises de services tels que Accenture, Infosys et Intellect EU.
La plateforme vise particulièrement les entreprises du secteur financier et les agences gouvernementales. Une première mise en œuvre fonctionne depuis 2017 pour le marché boursier australien pour développer une alternative à son système de paiement électronique en place depuis 1995. Cette mise en œuvre s’appuie sur DAML.