Le supercalculateur à un milliard de dollars de Tesla doit permettre à la firme américaine de prendre virage de la conduite autonome et pourquoi pas, développer des activités de services cloud.
Une grande structure aux allures de bunker est en train de sortir de terre à côté du siège de Tesla à Austin, au Texas. C’est dans ces futurs locaux que sera intégré le supercalculateur Dojo, que Tesla est entrain d’assembler. Elon Musk souhaite atteindre la puissance de 100 exaflops avec Dojo. Ce qui correspond à 100 milliards de milliards d’opérations par seconde.
Mais pourquoi une telle puissance de calcul ? Selon un article de The Information, ce gros bébé à un milliard de dollars doit permettre à Tesla de faire fonctionner son logiciel d’intelligence artificielle derrière les capacités de conduite autonome de ses véhicules. A termes, l’entreprise souhaite faire rouler ses véhicules de catégorie 5, soit ceux reposant exclusivement sur l’intelligence artificielle pour la navigation, le trafic, la signalisation etc.
Concurrencer AWS
Les analyses et les cartographies du programme de conduite autonome Full Self Driving (FSD) et de l’Autopilot Tesla seront a priori centralisées sur Dojo, rapporte BFMTV. Ce qui correspond, d’après Le Monde, à environ 300 millions de kilomètres de données cumulées. On comprend dès lors l’intérêt du supercalculateur.
A terme, la firme ambitionnerait aussi de vendre des services cloud pour les entreprises et les particuliers. Une diversification d’activité qui le mettrait directement en concurrence avec des géant comme Amazon Web Services (AWS).
Depuis 2021, la firme américaine travaille sur le développement de ses propres puces GPU dopés à l’IA qui devront alimenter le supercalculateur. Jamais à court de projet, Elon Musk a également lancer sa nouvelle startup X.IA qui doit venir concurrencer Open AI (ChatGPT). Il y a fort à parier que cette puissance de calcul ne sera pas de trop pour rivaliser.