IA

Google obligé de retarder le lancement de son chatbot d’IA générative Bard

La Commission irlandaise de protection des données  (DPC) exige de Google une analyse d’impact sur la protection des données avant d’autoriser tout lancement de Bard sur le vieux continent.  

Ça barde pour Google. Le géant de la recherche en ligne a été contraint par la Cnil irlandaise de reporter le lancement en Europe de son IA générative Bard, rapporte Politico. Prévenue par la firme du lancement prochain de Bard en Union européenne, la Commission irlandaise de protection des données a émis des réserves quant à la protection de la vie privée et le respect des obligations qu’impose le Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Une analyse d’impact manquante

Le commissaire adjoint de la DPC, Graham Doyle a expliqué dans un communiqué que « le DPC n'avait eu aucun briefing détaillé ni aperçu d'une AIPD [analyse d'impact sur la protection des données fournit ndlr] ou de toute pièce justificative à ce stade ». Il s'agit d'un document obligatoire à fournir dans le cadre du lancement d’un produit pouvant entraîner un risque pour les droits et libertés de ses utilisateurs.

En conséquence de quoi, le gendarme de la protection de la vie privée a repoussé le lancement de Bard et soulevé des questions supplémentaires à Google sur la protection des données personnelles. A ce jour, aucune nouvelle date de lancement n’a été transmise par la firme. Les détails exactes des préoccupations de la DPC ne sont pas non plus connus.

Inquiétudes autour des IA génératives

En Europe, l’émergence soudaine des IA génératives pose question. Fin mars 2023, L'accès à ChatGPT, le chatbot conversationnel d’OpenAI, avait été temporairement suspendu par l’autorité italienne de protection des données qui soupçonnait des problèmes de conformité et de violations du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Il était reproché à Open AI de collecter et de traiter massivement sans « aucune base légale » les données personnelles des utilisateurs pour la formation de ses algorithmes. Si le chatbot est de nouveau disponible dans la botte, une enquête est toujours en cours.

 En Espagne aussi les régulateurs se penche sur ChatGPT et en France, plusieurs plaintes ont été enregistrées par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). A l’échelle communautaire, le Comité européen de la protection des données (EDPB a créé un groupe de travail autour du robot conversationnel.