La plateforme a fait ce matin un point d'étape sur la campagne de vaccination, l’occasion pour Stanislas Niox-Chateau, son patron, d’en dire plus sur le dispositif mis en place pour permettre à 1100 centres de vaccinations d’assurer quelque 2 millions de rendez-vous.
Antivax, les Français ? Pas à en croire Stanislas Niox-Chateau. Le patron de Doctolib a souligné ce matin, lors d’une conférence de presse, « l’engouement » de la population. Un engouement qui se retrouve dans les chiffres de la plateforme en ce qui concerne la campagne de vaccination en cours. Alors qu’on comptait hier soir 1,2 million de vaccinés, Doctolib explique que 2 millions de rendez-vous ont été pris dans les quelque 1100 centres qui utilisent sa solution. Attention, il ne s’agit pas de la totalité des centres de vaccination, Doctolib n’ayant pas de visibilité sur les centres supportés par KelDoc et Maiia.
Alors que d’ici à la fin de la semaine, le gouvernement publiera le nombre de doses disponibles dans chaque centre de vaccination, dans chaque département et dans chaque région, Doctolib entend faire de même en communiquant sur les rendez-vous pris et les disponibilités, un « enjeu de transparence et de clarté » explique Stanislas Niox-Château. Des chiffres région par région, et bientôt département par département, qui seront mis à jour quotidiennement promet le directeur général de la plateforme e-santé.
1,2 million de rendez-vous pris les 14 et 15 janvier
Ainsi, on apprend que la majorité des rendez-vous ont été pris en ligne et lors des deux premiers jours. Les 14 et 15 janvier, 1,2 million de rendez-vous ont été pris. Stanislas Niox-Chateau tord d’ailleurs le cou aux idées reçues quant à la capacité des personnes concernées, les 75 ans ou plus, à utiliser les plateformes en ligne, puisque 62% des rendez-vous sont pris via Internet, un chiffre qui grimpe à 80% les 14, 15 et 16 janvier.
Pour autant, cette demande n’a pas surchargé la plateforme, qui a connu pire et dont l’infrastructure est prévue pour supporter la charge. Quant aux problèmes que nous ont rapporté certains lecteurs, à savoir la non réception des mails de confirmation, le patron de Doctolib nous explique ne pas avoir eu de retour sur ce sujet, mais que le processus et le back office sont les mêmes que pour toute prise de rendez-vous médical classique.
200 salariés mobilisés
D’ailleurs, seule a changé la solution côté praticien. Le logiciel de gestion destiné aux centres, développé initialement pour les généralistes au cas où le gouvernement aurait décidé de laisser les médecins assurer les vaccinations, « est proche du logiciel utilisé par les praticiens, avec quelques spécificités ». A noter que même les rendez-vous pris par téléphone passent par l’outil que Doctolib a mis à la disposition des centres.
Enfin, d’une équipe d’une cinquantaine de personnes, ce sont désormais 200 salariés de Doctolib qui sont mobilisés pour cette campagne de vaccination. D’une part une équipe technique assure les développements complémentaires et continus autour du logiciel pour prendre en compte les évolutions (nouveaux vaccins, nouvelles instructions du gouvernement ou des ARS, etc.) et une équipe de déploiement et d'accompagnement auprès des centres dans tous les départements chargée de la gestion des rdv, des tâches de secrétariat ou encore des statistiques.