Une étude réalisée pour le compte de Slack auprès de salariés britanniques démontre que 27 % de ceux-ci trouvent la communication par email dépassée et représente une perte de productivité.
Le sondage réalisé par OnePoll pour le compte de Slack n’est pas tendre avec ce qui reste le premier moyen de communication dans les entreprises. Selon ce document un employé britannique perd 8 heures et 42 minutes par semaine à rédiger des e-mails, dont seulement 42 % sont susceptibles d'être entièrement lus. Ils rédigent 99 e-mails par semaine, mais malgré cette implication, 4 personnes sur 10 admettent qu'elles ne prendraient pas la peine de lire un e-mail de plus de huit phrases. Par ailleurs, l'employé moyen supprime ou ignore six e-mails par jour en se basant uniquement sur l'objet du message. La suppression de la boîte de réception a toutefois un coût : près d'un tiers des employés (31 %) passent à côté de quelque chose d'important. Au total, 27 % estiment que l’e-mail est une "forme de communication dépassée”, 55 % déclarent qu'il est facile de se méprendre sur le ton employé, 48 % soulignent qu'ils passent à côté d’e-mails à cause des spams ou des dossiers indésirables, et 44 % notent que leur boîte de réception est encombrée d’e-mails non pertinents. Selon les personnes interrogées, les boîtes de réception débordantes nuisent à la productivité. En effet, 40 % d’entre elles affirment qu'elles se sentent bloquées par des tâches subalternes comme l’e-mail (52 % des personnes interrogées de la GenZ). Les répondants indiquent également que les tâches en lien avec les e-mails les empêchent de réussir dans leurs missions : le filtrage des e-mails non pertinents (49 %), les réponses aux e-mails (35 %), la recherche d’informations internes (23 %).
Réduire le nombre d’emails ?
22 % des personnes interrogées indiquent que leur productivité serait améliorée en réduisant leur dépendance à l'égard de ce moyen de communication. Elles sont également 29 % à penser que les outils d'IA stimuleront la productivité et près de la moitié (51 %) déclarent que l'attrait de l'IA réside dans sa capacité à remplacer les tâches manuelles et répétitives. Enfin, 41 % affirment que l’IA pourrait les aider à recevoir des réponses immédiates et 41 % soulignent qu'elle libérerait du temps pour se concentrer sur d'autres tâches à plus grande valeur ajoutée.
Il faut cependant rappeler que Slack vient d'ajouter des fonctions d'intelligence artificielle suir sa plate-forme collaborative et qu'il prône les bénéfices en termes de productivité que peut procurer cette technologie. Si sur le fond l'étude montre bien les limites que tout le monde connaît de la communication par email, l'éditeur prêche surtout pour sa nouvelle chapelle et il faut donc relativiser les résultats.