Les plateformes à destination des développeurs elles aussi ne résistent pas à la crise. Que ce soit Github, propriété de Microsoft depuis 2018, ou GitLab, cotée depuis 2021, les deux sociétés annoncent des réductions d’effectifs pour faire face au contexte économique difficile.
Microsoft poursuit ses coupes budgétaires et humaines, et c’est désormais Github, acquis en 2018, qui en prend pour son grade. Le repository va perdre plus de 10 % de son effectif selon Fortune, soit entre 300 et 350 salariés. Et ce malgré les très bons résultats de Github, et la forte croissance enregistrée depuis son rachat.
Ainsi, Microsoft a annoncé en octobre dernier que la base utilisateur de repository a été multipliée par trois, de 28 millions de développeurs au moment de l’acquisition à plus de 90 millions désormais. De même, les revenus récurrents annuels de Github ont bondi de 200 millions de dollars en 2018 à un milliard aujourd’hui. « Nous avons annoncé un certain nombre de décisions difficiles mais nécessaires et de réalignements budgétaires pour à la fois protéger la santé de notre entreprise à court terme et nous donner la capacité d'investir dans notre stratégie » explique la société dans un communiqué.
Croissance responsable
En outre, la restructuration est plus large que la seule réduction d’effectifs puisque Microsoft aurait décidé de fermer les bureaux de Github et de passer ses salariés en travail à distance. Ce qui est déjà le cas de longue date chez GitLab, principal concurrent de Github, qui revendique que ses 1500 salariés dans 65 pays sont « 100 % remote ». Et lui aussi a annoncé une réduction d’effectif.
Dans un communiqué, le CEO de GitLab, Sid Sijbrandij, écrit avoir « pris la décision de réduire la taille de notre équipe de 7% », soit 114 salariés. « Ce fut une décision très difficile, et je comprends que cela puisse être inattendu pour certains d'entre vous » ajoute-t-il. « J'avais espéré que la redéfinition des priorités de nos dépenses serait suffisante pour résister au ralentissement économique mondial croissant. Malheureusement, nous devons prendre d'autres mesures et adapter notre rythme de dépenses à notre engagement envers une croissance responsable ».