La direction de l’opérateur historique s’est lancée dans une vaste restructuration de ses activités, se recentrant sur les télécoms et les services numériques aux entreprises. Les boutiques physiques, OCS, l’offre Maison connectée et Orange Bank en font les frais.
Les grandes manœuvres en cours chez Orange inquiètent syndicats et associations de consommateurs. Car l’opérateur historique n’y va de main morte. L’UFC Que-Choisir se fait ainsi l’écho de la fermeture, au 15 janvier prochain, du service Maison Connectée. Lancée en 2019, lors de la même conférence que Djingo (enterré l’an dernier), l’offre domotique d’Orange cessera d’être, et les produits dédiés de fonctionner.
Les ampoules Philips Hue, les thermostats Netatmo ou encore des caméras D-Link fonctionneront toujours, mais ne pourront plus être pilotés depuis l’application Orange. A noter que ne seront remboursés que les objets dédiés, à condition qu’ils aient été achetés après le 15 janvier 2021 (garantie légale de 2 ans oblige).
Fermeture en cascade
Pendant ce temps, les syndicats nous apprennent que la stratégie impulsée par Christel Heydemann, la nouvelle directrice générale du groupe, prévoit d’importants changements du réseau de distribution physique, avec la fermeture d’une partie des boutiques, tands que d’autres passeront dans le giron de la Générale de téléphone, filiale d’Orange. Il est question de 1500 salariés dont l’emploi est menacé.
Sur le front de l’audiovisuel et des contenus, la CFE-CGC rapporte que la vente d’OCS et d’Orange Studio est pressentie. L’avenir d’Orange Bank, dont Stéphane Richard a récemment avoué qu’il avait sans doute « surestimé » ses chances de succès, est également sur le fil du rasoir, l’opérateur réfléchissant à la question. Le seul secteur dont on sait qu’il sera épargné est la cybersécurité, comme Christel Heydemann l’a confirmé la semaine dernière lors de sa visite du centre d'Orange Cyberdefense de Lyon.