Le géant a annoncé se séparer d’environ 13 % de ses effectifs. Un « dernier recours », selon Mark Zuckerberg, qui s’ajoute à d’autres mesures d’économie prises par Meta ces dernières semaines.
La tech américaine prend de plein fouet le contre-coup de la pandémie. Après trois ans de croissance folle et de faste, le secteur constate un soudain ralentissement. Et, pression actionnariale aidant, les entreprises du numérique sont priées de revenir sur la voie de la rentabilité, entendre par là de réduire leurs dépenses.
« Non seulement le commerce en ligne est revenu aux tendances antérieures, mais le ralentissement macroéconomique, la concurrence accrue et la perte de signal publicitaire ont entraîné une baisse de nos revenus par rapport à ce à quoi je m'attendais. Je me suis trompé et j'en assume la responsabilité » écrit Mark Zuckerberg dans une lettre aux employés de Meta.
Au nom de l'efficacité capitalistique
Une responsabilité sans grande conséquence pour le principal concerné, qui reste en poste. Contrairement à 11 000 de ses subordonnés. Meta va en effet se séparer d’environ 13 % de ses effectifs au niveau mondial. Pour mémoire, au 30 septembre, le géant comptait plus de 87 000 employés, 28 % de plus qu’en 2021.
« Dans ce nouvel environnement, nous devons devenir plus efficaces en termes de capital » justifie le créateur de Facebook. Restructuration des équipes, réorientation des ressources, réduction des budgets et restriction de l’empreinte immobilière ont été quelques-unes des mesures de rigueur décidées ces dernières semaines. Néanmoins elles ne permettaient pas « à elles seules d'aligner nos dépenses sur la croissance de nos revenus », d’où cette « décision difficile de laisser partir les gens ».
D'autres réductions de coûts à attendre
A noter que, avant même l’annonce, Meta a décidé de supprimer « supprimer l'accès à la plupart des systèmes Meta pour les personnes qui partent aujourd'hui compte tenu de la quantité d'accès aux informations sensibles », ne laissant que leurs adresses mail actives « afin que tout le monde puisse dire au revoir ».
Aux dires de Mark Zuckerberg, ces licenciements sont « un dernier recours », tandis que d’autres réductions de coût, sur l’immobilier ou les dépenses d’infrastructures par exemple, auront lieu « dans les mois à venir ». Le gel des recrutements est quant à lui étendu jusqu’au premier trimestre 2023. « Je suis convaincu que si nous travaillons efficacement, nous sortirons de ce ralentissement plus forts et plus résilients que jamais » conclut le patron de Meta, une bien maigre consolation pour les 11 000 salariés licenciés ce jour.