Face à un mouvement de régulation et de censure sans précédent, et dans un contexte économique difficile, la tech Chinoise contrainte de licencier en masse.
En Chine, le climat est plus que morose pour le secteur de la tech qui doit se serrer la ceinture. C’est ce que révèle un article du Monde expliquant que les entreprises, de plus en plus soumises aux régulations et à la censure, se voient obligées de supprimer des emplois.
Régulation…
Ainsi, ces 6 derniers mois, New Oriental, un des leaders de l’éducation en ligne, a licencié plus de la moitié de ses effectifs, soit 60.000 employés. La raison avancée ? les entreprises spécialisées dans le tutorat doivent désormais devenir des entités à but non lucratif. En conséquence, le géant chinois, devenu colosse aux pieds d’argile, a perdu 90% de sa valorisation boursière et vu son chiffre d’affaires fondre de 80%.
Vente en ligne, livraison à domicile… aucune finetech n’est a priori épargné. Alibaba et Meituan, deux acteurs majeurs de la vente en ligne ont été condamnés pour abus de position dominante. Les VTC Didi ont quant à eux été contraints et forcés de quitter la Bourse de New York en quatrième vitesse et n’ont plus le droit de recruter de nouveaux clients.
Censure…
Les plates-formes vidéo sont aussi dans le collimateur de Pékin. Le Monde revient sur le cas iQiyi, qui a dû annuler certains de ses programmes mettant en scène des personnalités chinoises et ce, au nom d’une campagne contre l’idolâtrie. En conséquence de quoi la plateforme envisage de supprimer jusqu’à 30% de ses effectifs. Quid des jeux-vidéos ? Aucune licence n’a été accordé depuis juillet 2021.
… et contexte économique
Et ce n’est pas la situation économique de l’Empire du milieu qui inversera la tendance. La Covid-19 continue de ralentir le rouleau compresseur chinois. Preuve en est selon Le Monde, le fléchissement de la consommation, en augmentation de seulement 3,9% en novembre 2021, contre 4,9% un mois plus tôt.