Le fabricant de robots, ancienne filiale d’Alphabet jusqu’à son rachat par le Japonais Softbank, change à nouveau de main. Boston Dynamics est désormais propriété du constructeur automobile Hyundai.
En 2017, l’appétit de Softbank ne connaissait aucune limite. Après avoir investi dans WeWork ou encore Uber, le géant nippon s’offrait Boston Dynamics, une filiale d’Alphabet connue pour ses robots un brin perturbants. Une opération guère fructueuse pour Softbank puisque, selon Bloomberg, que le constructeur de robots lui a coûté depuis son rachat 150 millions de dollars par an. Encore un pari perdu pour le groupe japonais, qui cherchait donc en fin d’année dernière à se débarrasser du fardeau.
Il a finalement trouvé un repreneur, le constructeur coréen Hyundai, qui annonce désormais que l’opération est bouclée. L’accord, qui valorise Boston Dynamics 1,1 milliard de dollars, voit Hyundai s’emparer de 80% du capital du fabricant de robots, les 20% restants étant toujours détenus par Softbank. Lequel semble décidemment déçu de la robotique puisque sa branche Softbank Robotics, héritière du Français Aldebaran racheté en 2014, serait sur le point de licencier la moitié de son effectif.
Indésirables robots
Le constructeur automobile, pour sa part, espère que cette acquisition lui permette de franchir « une nouvelle étape majeure vers sa transformation stratégique en un fournisseur de solutions de mobilité intelligente ». Soit, dans le cas de Boston Dynamics, créer une chaîne de valeur qui va de la fabrication de composants robotisés à la logistique intelligente. « L'accord devrait permettre au Groupe et à Boston Dynamics de tirer parti de leurs forces respectives dans les domaines de la fabrication, de la logistique, de la construction et de l'automatisation » note le communiqué.
Boston Dynamics a lancé la commercialisation de son premier robot, Spot, en juin 2020. L’entreprise a par la suite dévoilé Stretch, un autre automate, moins canin que Spot, et dédié à un usage en entrepôt et en centre de distribution.