Sonos force la main (et les données) de ses utilisateurs

La dernière politique de confidentialité du constructeur Sonos est brutale : soit les utilisateurs y consentent, soit ils la refusent et « acceptent que leur produit peut être amené à cesser de fonctionner ». 

Les produits Sonos évoluent et c’est bien normal. En l’occurrence, l’annonce du jour est que l’assistant Alexa d’Amazon est supporté par les systèmes du constructeur. A l’avenir, il se laisse même le loisir d’ajouter d’autres éventuels produits de reconnaissance vocale. Mais pour tout cela, Sonos a surtout besoin d’obtenir le consentement de ses utilisateurs ; d’où une nouvelle politique de confidentialité qui leur a été proposée. 

Le constructeur ne s’en cache même pas : « Si un utilisateur choisit de ne pas souscrire à la nouvelle politique, il ne pourra plus mettre à jour le logiciel sur les systèmes Sonos et avec le temps des fonctionnalités vont disparaître (…) Un utilisateur peut donc souscrire à la politique, ou accepter que son ou ses produits pourraient cesser de fonctionner avec le temps », explique un porte-parole aux Américains de ZDnet.com

Sonos a continué de s’attirer les foudres des utilisateurs car il empêche également de revenir en arrière ceux qui avaient trop rapidement accepté la politique de confidentialité. Par ailleurs, certains utilisateurs ont aussi le sentiment que leurs données sont prises en otage : le constructeur récupère un tas d’informations comme les adresses mail, les adresses IP, mais aussi sur les périphériques utilisés, les réseaux WiFi, etc. 

Pour Lee Tien de l’EFF (Electronic Frontier Foundation), ce genre de pratique devrait augmenter dans les années à venir. Même si « les constructeurs peuvent déjà séparer la collecte des données de l’aspect fonctionnalités de leurs produits ». Pourtant pour Sonos, contraindre ses utilisateurs semble périlleux dans le sens où il va faire face à une concurrence de plus en plus féroce de la part d’Apple ou Amazon par exemple.