L’éditeur d’antivirus russe fait face à des accusations de collusion avec le renseignement russe. S’il était question de bannir ses solutions au sein de la Défense américaine, le FBI tente pour sa part d’inciter les entreprises américaines à abandonner les logiciels de Kaspersky.
Dans le collimateur des autorités américaines, la situation de Kaspersky ne va pas aller en s’améliorant. Selon le site CyberScoop, le FBI aurait organisé plusieurs réunions avec divers acteurs du secteur privé afin de leur conseiller d’éviter les solutions de l’éditeur russe. Celui-ci est accusé d’être très (trop) proche des services de renseignement russe, FSB en tête.
Kaspersky a bien proposé de se présenter devant le Congrès pour répondre de ces accusations mais certains dans ce même Congrès préfèreraient bannir définitivement l’éditeur du sol américain. A commencer par le Pentagone, un projet de loi prévoyant que le Département de la Défense ne puisse employer les solutions développées par le Russe.
L’IT peu coopérative
Le FBI irait plus loin, selon des sources anonymes. Les fédéraux demanderaient aux entreprises d’abandonner les logiciels de Kaspersky. Sa branche contre-espionnage s’adresserait tout particulièrement aux sociétés du secteur de l’énergie et autres organisations employant des systèmes SCADA. D’autant que ces derniers ont récemment été victimes d’une campagne de cyberattaques et que le précédent ukrainien est dans tous les esprits.
En outre, aux géants de l’IT travaillant avec Kaspersky sur des produits allant du routeur au machines virtuelles, le FBI aurait fourni un « un aperçu de haut niveau de l'évaluation de la menace » y compris des preuves des relations entretenues par l’éditeur avec les services de renseignements russes. Selon les contacts de CyberScoop, l’avertissement serait entendu par le secteur de l’énergie, qui y réagit favorablement. Mais du côté des géants de la tech américaine, c’est un coup d’épée dans l’eau.