Microsoft Skype, WhatsApp et Messenger de Facebook et Viber de Rakuten sont désormais autorisés en Arabie Saoudite. Ils satisfont aux exigences réglementaires locales et sont donc accessibles dans le royaume. Mais tout n’est pas si simple : les autorités se réservent un droit de surveillance et de censure.
Le porte-parole du régulateur des télécoms local, Adel Abu Hameed, a expliqué à la télévision que les nouvelles règles visent à protéger les informations personnelles des utilisateurs tout en pouvant servir à bloquer du contenu qui serait inapproprié. En revanche, les moyens techniques de régulation ne sont pas très clairs. « En aucun cas un utilisateur peut utiliser une application d’appels voix/vidéo sans surveillance et censure de la part de la Commission des communications et technologies de l’information, que son application soit globale ou locale », a-t-il fait savoir.
Réaction économique ?
Depuis 2013, l’Arabie Saoudite a adopté une politique drastique sur les moyens de communication modernes. Les différentes révolutions qui ont eu lieu dans des pays arabes ont accentué la pression. Nombre de gouvernements de pays du Golfe craignent que ces applications soient utilisées par des activistes ou des militants. Selon Reuters, ce revirement de situation fait partie de la stratégie de diversification de l’économie mise en place par le gouvernement saoudien en réponse à la baisse des prix du pétrole.