Blackberry revit !

Après des temps difficiles, le désormais éditeur de logiciel a réussi sa mue et aligne de bons résultats tout en étendant son offre sur le monde de l’embarqué.

Les célèbres terminaux avec leur petit clavier ne sont plus. Depuis maintenant 3 ans, Blackberry s’est mué en éditeur de logiciels pour l’entreprise et dans la sécurité. Aujourd’hui la mue est définitivement terminée et cela a plutôt bien réussi à l’éditeur canadien qui aligne un bilan générant un cash-flow positif, de l’argent en banque (2,5 milliards de dollars). Cette bonne tendance s’est encore vérifiée lors des derniers chiffres trimestriels parus récemment. Cette transformation à marche forcée ne s’est pas réalisée toute seule. Blackberry a aussi mis la main à la poche pour acquérir 7 entreprises dont 6 dans le logiciel, la plus emblématique de ces acquisitions étant celle de Good Technology et de sa technologie de containers dans les mobiles pour la sécurisation des environnements nomades. 

Sécurité d’abord

L’éditeur veut surtout s’appuyer sur les points forts de son offre. La sécurité et la collaboration sont d’ailleurs les 2 axes de son développement. La solution reste une des préférées des entreprises et des gouvernements pour sécuriser les échanges de contenus dans ou hors de l’entreprise. 16 des 20 gouvernements du G20 s’appuient sur Blackberry. Dans notre pays c’est la Banque de France qui est une référence de choix de l’éditeur. L’éditeur vient d’ailleurs de renforcer son offre avec l’acquisition d’Adhoc, une solution de gestion et de communication de crise.

S’étendre vers l’embarqué

Avec sa filiale QNX, l’éditeur vise aussi avec succès le marché de l’embarqué, en particulier dans le secteur automobile. L’éditeur a signé deux partenariats importants avec Ford et Jaguar dans ce secteur. Globalement ce sont près de 60 millions de véhicules qui fonctionnent avec la solution de Blackberry dans le monde. Voilà qui laisse envisager un retour au premier plan assez rapide sans compter sur le lancement, dès le début de l’année prochaine, d’une solution plus verticalisée pour le secteur de la finance en accord avec les règles qui doivent entrer en vigueur le 3 janvier prochain, fournir l’ensemble des transcripts des transactions dans les 72 heures s’il y en a la demande par les autorités de tutelle pour les banques d’investissements et de gestion d’actifs.

On le voit les ambitions sont larges et ne se cantonnent pas à « travailler la base installée ». D’ailleurs une bonne part des 23 000 clients ont déjà migré vers la nouvelle plate-forme.

Florian Bienvenu, ancien de Good Technology, est le SVP EMEA de Blackberry.