Qualcomm n’en finit plus d’encaisser les amendes pour abus de position dominante. Cette fois-ci, c’est à Taïwan que le fondeur viole la réglementation relative à la concurrence. Avec pour résultat une douloureuse de 774 millions de dollars.
Le statut de premier vendeur de puces pour terminaux mobiles n’est pas source que de revenus pour Qualcomm. Fréquemment accusé d’abus de position dominante et poursuivi en conséquence, le fondeur américain se retrouve souvent à payer de fortes amendes. Hier, c’est à Taïwan qu’une nouvelle affaire se jouait. La Commission du Commerce taïwanaise s’est prononcée sur une enquête en cours depuis 2015.
Elle a estimé que Qualcomm a violé les lois antitrust taïwanaises depuis au moins sept ans, amassant 13 milliards de dollars en frais de licences au cours de la période. Le fondeur a profité de sa position monopolistique sur le terrain des semi-conducteurs pour mobiles et de son portefeuille de brevets pour contraindre les constructeurs locaux à se soumettre à ses conditions tarifaires, écrit le régulateur.
Des milliards de dollars d’amendes
Bilan : 774 millions de dollars d’amende ont été infligés à Qualcomm, qui a annoncé être en désaccord avec cette décision et entend faire appel. Le fondeur n’est plus à une amende près. En septembre, il a de nouveau fait appel en Corée du Sud, après qu’une deuxième cour ait confirmé sa première condamnation à 850 millions de dollars d'amende.
En Europe, où il présente ses garanties suite au rachat du néerlandais NXP, le fondeur a perdu son procès cet été. À domicile, la situation n’est guère mieux. En conflit ouvert avec Apple au sujet de ses coûts de licence, Qualcomm est également sous le coup d’une procédure anti-trust lancée par la Federal Trade Commission.