« Evitez ce terme sensible » : Microsoft Word passe à l’écriture inclusive

Word 2016 et Outlook 2016 font tous les deux l’objet d’une mise à jour qui prend en compte l’écriture inclusive, et vous déconseille par exemple les termes offensants, discriminatoires ou racialement sensibles.  Attention, affaire sensible ! Alors que l’Académie française a émis une « solennelle mise en garde » vis-à-vis de l’écriture inclusive qui « prétend s’imposer comme norme », c’est l’éditeur Microsoft qui passe à l’action. Sur une page de son site, il fait part des nouvelles options de la dernière mise à jour concernant Word 2016 et Outlook 2016 ; sont donc aussi concernées les personnes qui disposent d’Office 365. Certains internautes concernés rapportent, via Le Figaro, que le changement dans les paramètres des règles de style grammatical a été automatiquement appliqué.   Sont donc cochées par défaut les options de « Langage inclusif », qui concernent le handicap, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique et le sexisme. Ainsi, sur Word par exemple, le logiciel de traitement de texte vous rappellera à l’ordre quant à certains mots ou expressions. Si vous écrivez par exemples « les experts », le terme sera souligné et on vous proposera de le remplacer par « les experts et les expertes ».  Plusieurs exemples ont été dévoilés sur Twitter ce week-end. Le mot « indien » est « racialement sensible » et Word vous propose de le remplacer par « autochtones » ou « amérindiens ». « L’épouse », mot « discriminatoire », devrait devenir « la conjointe » ou « la partenaire ». Les « handicapés » ? « Potentiellement offensant », répond Word qui vous propose « les personnes ayant une limitation fonctionnelle ».  Rappelons que l’écriture inclusive vise à cibler « le langage genré à même d'exclure, de rejeter ou de stéréotyper ». Elle s’applique en entrecoupant les mots de points, comme dans « mes ami·e·s » pour éviter l’exclusion. Cette touche pour faire le point du milieu sera aussi intégrée aux futurs claviers à partir de l’année prochaine, selon l’Afnor. Le projet avait été relancé début 2016, avant qu’une consultation publique soit lancée en juin dernier