Texas : Apple propose spontanément d’aider le FBI

Ça pour une surprise ! Ceux qui avaient suivi l’affaire de San Bernardino se rappellent sans doute du refus d’Apple de déverrouiller l’iPhone du tueur. Mais dans l’enquête sur le massacre commis dans une église du Texas, Cupertino propose son aide au FBI, sans que celui-ci ait rien demandé.

Le lendemain de la conférence de presse de Christopher Combs, l’agent en charge de l’enquête sur la tuerie de l’église de Sutherland Spring, Apple s’est fendu d’un communiqué annonçant avoir proposé son aide au FBI afin de déverrouiller le téléphone du tueur. « Notre équipe a immédiatement contacté le FBI après avoir appris que les enquêteurs essayaient d’accéder à un téléphone mobile » écrit Cupertino. Quand bien même l’agence fédérale n’a pas fait appel à l’entreprise.

 

Par ailleurs, selon la presse américaine, le FBI n’a pour l’heure demandé aucune aide, ni à Apple ni à aucun autre constructeur. Toujours est-il que la marque à la pomme « offre son assistance et accélérera sa réponse à toute procédure légale qui lui serait envoyée ». On a connu Apple moins diligent à aider les fédéraux à déverrouiller un smartphone. L’affaire de San Bernardino aurait pu faire jurisprudence si, ultimement, le FBI n’avait pas trouvé une autre méthode pour accéder à l’iPhone du meurtrier.

Apple au secours

Pour autant, Apple n’ouvrira pas de porte dérobée permettant aux forces de l’ordre d’accéder au contenu du téléphone. Il est bien plus probable qu’il fournisse les données du compte iCloud du tueur de Sutherland Spring dès lors qu’il en aura reçu l’ordre d’un tribunal. Selon plusieurs confrères outre-Atlantique, cette annonce d’Apple confirmerait que le FBI n’a pas été capable de profiter de la fenêtre de 48 heures laissés par la fonction TouchID pour déverrouiller le téléphone à l’aide des empreintes du meurtrier.

Ce qui donnerait une coloration particulière au communiqué d’Apple, celui-ci rappelant offrir des formations à des milliers d’agents et d’agentes afin que les forces de l’ordre « comprennent ses terminaux et sachent comment demander rapidement des informations à Apple ». On pourra également reprocher à Cupertino de ne pas avoir rappelé au FBI que TouchID peut permettre l’accès au téléphone du meurtrier. Mais encore faut-il que ce soit un iPhone (ce qui n’est toujours pas confirmé), qu’il ait la fonctionnalité TouchID et que le tueur l’ait activée…