Le conglomérat japonais a annoncé être parvenu à un accord avec le conseil d’administration d’Uber. Si l'entreprise américaine de VTC y voit un « vote de confiance », qui pourrait propulser sa future IPO, Softbank précise que rien n’est encore joué et qu’il pourrait finalement ne pas investir si les conditions présentées par Uber ne sont pas satisfaisantes.
Après plusieurs semaines d’un feuilleton haletant, Softbank confirme son intention d’investir dans Uber. Le géant nippon et le service de VTC américain ont annoncé avec trouver un accord sur une prochaine prise de participation du premier au capital du second. Cela fait maintenant quelques mois que Softbank par la voix de son patron Masayoshi Son, a reconnu son envie de placer plusieurs milliards de dollars dans Uber.
Cet accord, trouvé dimanche, ne grave rien dans le marbre : les deux parties acceptent l’idée d’un investissement et s’ouvrent désormais les discussions relatives aux modalités de cette prise de participation. Aucune somme n’a été évoquée mais la presse outre-Atlantique parle d’un milliard de dollars. Selon d’autres confrères américains, Softbank pourrait prendre 14% du capital et deux sièges au conseil d’administration.
Vers une IPO
Chez Uber, on applaudit des deux mains, à en croire un porte-parole. « Nous pensons que cet accord est un important vote de confiance au potentiel d’Uber à long terme », souligne l’entreprise. Si le départ de Travis Kalanick et la nomination d’un nouveau CEO ont permis de tourner une page de l’histoire d’Uber, le géant du VTC n’en a pas pour autant fini avec les polémiques, dans un contexte où il est attaqué à la fois économiquement (Lyft s’internationalisant par exemple) et judiciairement, avec un dernier procès en date perdu à Londres.
Or Uber entendrait entrer en bourse en 2019. L’arrivée du Japonais Softbank à son capital pourrait lui donner l’élan suffisant pour atteindre cet objectif et éventuellement éviter le crash dans les jours qui suivent l’IPO, ce qui ne serait pas un mal pour une « licorne » valorisée 68 milliards de dollars. Toutefois, du côté du groupe nippon, on temporise. Dans un communiqué lapidaire, Softbank confirme l’accord mais précise qu’il n’y a « pas d'accord final à ce stade ». « Si les conditions sur le prix de l'action et sur le nombre minimum d'actions ne sont pas satisfaisantes pour SoftBank Group, il est possible qu’il ne réalise pas d'investissement ».