Qui l’eût cru ? L’industrie du jeu vidéo est de loin la première victime des attaques DDoS. C’est en tout cas ce que l’on peut voir dans le dernier rapport trimestriel sur la sécurité d’Akamai. Le secteur concentre donc 86% des attaques (en fréquence) sur le troisième trimestre 2017, soit encore 2% de plus qu’au deuxième trimestre de la même année.
« Ce n’est pas un épiphénomène, nous confirme Xavier Daspre, senior ESA (Entreprise Security Architect) chez Akamai. Nous avons observé que lorsque certains joueurs se font éjecter de certains jeux en ligne, pour triche par exemple et que ce soit sur console ou sur ordinateur, ils passent alors en mode représailles ».
De plus, il souligne qu’il est assez aisé de lancer des attaques ciblées dans la mesure où « dans beaucoup de jeux sur ordinateur les joueurs peuvent voir le type de réseau ainsi que les serveurs. La localisation est généralement paramétrable ». Akamai observe également que la puissance de la grande majorité des attaques est relativement faible ; rien à voir avec les attaques sur le réseau Sony il y a quelques années. De manière plus globale, le rapport fait état d’une moyenne de DDoS à 6 Gbit/s. Ce qui est toutefois légèrement biaisé puisqu’une attaque comme avec le botnet Mirai par exemple « fait instantanément grimper la moyenne, avec des pics à 600 Gbit/s ».