Cookies dans Safari : Google visé par une class action en Grande-Bretagne

Déjà condamné par la FTC en 2012 aux États-unis, Google doit désormais faire face à une class action au Royaume-Uni. Le géant est accusé d’avoir ignoré les paramètres de confidentialité de Safari et des OS d'Apple pour installer en 2011 et 2012 des cookies sur les iPhone et autres produits à la pomme de nombreux internautes.

Google a-t-il collecté illégalement des données personnels d’utilisateurs d’iPhone. Entre 2011 et 2012, Mountain View aurait allègrement contourné les sécurités des smartphones d’Apple et récupéré les données d’internautes par le biais de Safari. Déjà condamné en 2012 aux États-unis par la FTC, c’est cette fois-ci en Angleterre et au Pays de Galles que le géant est attaqué. 

Une association baptisée "Google You Owe Us" a entamé un recours collectif devant les tribunaux du Royaume-Uni. Elle reproche à Google d’avoir installé à l’insu des internautes, et en ignorant royalement les paramètres du terminal et du navigateur, des cookies sur Safari. Les précieuses données sont ensuite allées alimenter sa régie DoubleClick. 5,4 millions de sujets de Sa Majesté seraient concernés, aux dires de l’association.

Vers un coûteux accord à l’amiable

Le responsable de cette association, Richard Lloyd, ancien directeur de l’association de consommateurs Which?, veut une action dissuasive : « nous allons envoyer un message fort à Google et aux autres géants technologiques de la Silicon Valley ». Selon le fondateur de "Google You Owe Us", cette action est une première en Grande-Bretagne. Néanmoins, trois utilisateurs d’iPhone avaient déjà saisi la justice britannique en 2015 : l’affaire s’était soldée de manière confidentielle par un accord à l’amiable.

 A la BBC, Google ne s’émeut pas outre mesure de la perspective d’un nouveau procès. « Nous avons déjà défendu des cas similaires dans le passé. Nous estimons que cette accusation est sans fondement et nous nous défendrons » rétorque-t-il.  

Mais, cette fois-ci, la douloureuse pourrait grimper à plusieurs centaines de millions de dollars, nos confrères anglo-saxons tablant sur une compensation de plusieurs centaines de dollars par plaignant. A titre de comparaison Google avait dû payer 22,5 millions de dollars d’amende en 2012, et 20 millions supplémentaires l’année suivante dans des règlements à l’amiable dans différents États.