Cause d’instabilité du navigateur, les injections de code dans Chrome par des applications tierces seront progressivement bloquées. Les éditeurs ont deux ans pour passer à des extensions et des API natives.
A en croire les développeurs de Chromium, deux tiers des utilisateurs et utilisatrices de Google Chrome sur Windows ont sur leurs machines des logiciels interagissant avec Chrome. Qu’il s’agisse d’applications antivirus ou encore d’accessibilité, ces programmes injectent du code dans le navigateur de sorte à pouvoir fonctionner correctement.
Problème : ces injections de code augmentent de 15% les risques de plantage de Chrome. Au nom de la stabilité du navigateur, les équipes de Google vont progressivement interdire à ces logiciels d’injecter du code dans Chrome. Cela ne se fera pas du jour au lendemain : il faudra attendre 2019 et Chrome 72 pour que soient définitivement stoppées les injections par des applications tierces.
Objectif 2019
La première phase aura lieu à partir d’avril prochain, Chrome 66 avertira les utilisateurs victimes d'un crash du navigateur qu’un logiciel tiers injecte du code dans le navigateur et les guidera dans la mise à jour ou la désinstallation du programme en cause. Avec Chrome 68, prévu pour juillet 2018, le navigateur bloquera l’injection d’applications tierces. Si ce blocage devait empêcher le démarrage de Chrome, l’injection sera autorisée et le navigateur redémarrera, tout en avertissant l’utilisateur du souci.
Chrome 72 enfin, bloquera toute injection. Google part du principe que d’ici à cette date, les éditeurs auront mis leurs applications au goût du jour. Il conseille donc d’utiliser des extensions et des API natives afin que les services tiers puissent communiquer avec le navigateur sans sacrifier la stabilité. Par ailleurs, les applications Microsoft, les logiciels d’accessibilité ainsi que les IME (Input Method Editor) pourront continuer d’injecter du code.