THD : plus de 7 millions d’abonnés en France, dont 3 millions en fibre

La fibre de bout en bout (FttH) séduit : elle recrute 1,1 million d’abonnés sur l’année 2017, comptant 3,3 millions d’abonnés au 31 décembre. Au total, l’Arcep dénombre dans son dernier observatoire du haut et très haut débit 7 millions d’abonnés THD.

L’Arcep a publié jeudi dernier son observatoire du haut et très haut débit pour le 4ème trimestre 2017.  Un trimestre marqué par une progression stable du THD (débit descendant supérieur ou égal à 30 Mbit/s), qui compte au 31 décembre 2017 quelque 7 millions d’abonnés, soit 40% des abonnements. C’est 1,5 million de plus que l’année précédente. Sur le trimestre, le nombre d’abonnés THD a progressé de 475 000.

« La croissance est majoritairement portée par la hausse du nombre d’abonnements en fibre optique de bout en bout » précise l’Arcep. Fin 2017, le régulateur recense 3,3 millions d’abonnés FttH, 350 000 supplémentaires au cours du trimestre et 1,1 million sur l’année, contre 500 000 en 2015 et 720 000 en 2016. Côté déploiement, les opérateurs ont ouverts 751 000 lignes FttH au quatrième trimestre, 2,6 millions sur 2017.

Des RIP qui tardent à produire des effets

C’est certes la « valeur trimestrielle la plus élevée » pour le déploiement de la fibre mais ce chiffre reste en-deçà des objectifs du plan THD. « Les acteurs doivent toutefois encore intensifier leurs efforts pour atteindre les objectifs de couverture qu’ils se sont fixés » signale l’Arcep. On notera qu’au 31 décembre 2017, 10,2 millions de locaux étaient éligibles aux offres FttH.

Au total, à la fin du 4ème trimestre 2017, 17,7 millions de logements étaient éligibles à des services à très haut débit, toutes technologies confondues. 11,8 millions de ces locaux se trouvent en dehors des zones très denses. Et c’est Orange qui domine les déploiements, écrasant dans les zones très denses et omniprésent dans les zones moins denses d’initiative privée.

C’est paradoxalement dans les zones où un réseau d’initiative public a été mis en place que la concurrence est la plus notable. L’Arcep remarque d’ailleurs que le taux de déploiement reste encore très faible dans les RIP, « les premiers accords entre opérateurs nationaux et opérateurs de RIP n’ayant pas encore produit leurs effets ; leur matérialisation est attendue sur les prochains trimestres ».