Alors qu’il annonce des mesures destinées à protéger les données personnelles de ses utilisateurs des attentions indiscrètes des développeurs tiers, Facebook estime le nombre de personnes concernées par le scandale Cambridge Analytica aux alentours de 87 millions. Dont 211 000 inscrits français.
Face à la crise, Facebook joue la transparence. En tête de gondole, Mark Zuckerberg multiplie les apparitions médiatiques, tandis que son entreprise accumule les annonces sur les mesures prises et sur l’ampleur des dégâts. Car, dernière information en date, Cambridge Analytica n’aurait pas exploité les données de 50 millions de personnes, mais de 87 millions, selon les estimations du réseau social. Dont 70 millions aux Etats-Unis, un million de Philippins et autant d’Indonésiens et de Britanniques. Selon Les Echos, 211 667 utilisateurs français du réseau social sont également concernés
Réaction immédiate de Cambridge Analytica, qui conteste ces chiffres. « Les données dont Cambridge Analytica a obtenu la licence auprès de GSR [Global Science Research, la société d’Aleksandr Kogan] n’ont pas concerné plus de 30 millions de personnes […] Nous n'avons pas reçu plus de données que cela. Nous n'avons pas utilisé de données GSR dans le travail que nous avons fait lors de l'élection présidentielle américaine de 2016 » insiste l’entreprise dans un communiqué.
70 millions d’Américains dont les données n’ont pas été utilisées ?
Facebook a par ailleurs annoncé toute une série de mesures visant à restreindre l’accès d’applications tierces aux données de ses utilisateurs. Notamment quant à l’utilisation de ses API : il ne sera désormais plus possible d’accéder aux données issues des Groupes, Pages et Evénements Facebook.
De même, le Facebook Login ne permet plus qu’un accès limité aux données de l’utilisateur. Le réseau social va en outre réduire le temps de conservation et le nombre de données d’appels et de textos collectés par Messenger et Facebook Lite ou encore désactiver la recherche de personnes par numéro de téléphone et adresse mail.