Veeam On, la conférence partenaires et utilisateurs de Veeam, l’éditeur de solutions de backup, vient de s’ouvrir à Chicago aux USA. Le mot à retenir de cette première journée est « Hyper » - hyper croissance pour Veeam et hyper disponibilité pour ses clients - avec l’annonce d’une solution, Data Labs, de gestion des copies de données pour facilement répliquer les environnements de production à la demande et faciliter les divers scénarios de tests (DevOps, DevTests, DEvSecOps).
Peter Mc Kay, Co-CEO de Veeam, durant la session plénière d'ouverture de Veeam On.
Tout va bien pour Veeam ! Merci ! L’entreprise gagne, selon Peter Mc Kay, son actuel CEO, près de 400 clients par mois et en revendique désormais 300 000 pour protéger plus de 17 millions de machines virtuelles et générer un chiffre d’affaires de 827 millions de dollars. L’ambition d’entrer dans le club des entreprises réalisant plus d’un milliard de dollars à la fin de l’année devrait se concrétiser. Il précise par ailleurs que les solutions de Veeam sont présentes dans 75 % des Fortune 500 et que l’entreprise vient de connaître son 39ème trimestre consécutif de croissance.
Cette hyper-croissance provient principalement du large écosystème créé par l’éditeur autour de ses solutions. Il continue d’ailleurs de lancer des partenariats avec les principaux acteurs de l’industrie, en particulier avec les grands offreurs de Clouds publics (Microsoft, AWS, IBM et 18900 autres fournisseurs de services en ligne).
La priorité stratégique pour l’année à venir sera la conquête des grands comptes. Ratmir Tamishev, co-fondateur et co-CEO de Veeam, précise : « il ne faut pas se tromper ! Nous annonçons 75 % des Fortune 5OO mais ils nous utilisent plus comme une solution d’appoint derrière leurs solutions de backup historique comme Commvault, IBM ou Veritas. Notre but est de devenir la solution de confiance pour les grandes entreprises et devenir la solution principale pour leur backup ». Pour cela tout va être fait pour le marketing, le changement de message, la recherche de partenaires pertinents. Peter Mc Kay, l’autre CEO, nous a confirmé que l’entreprise allait rechercher rapidement des alliances avec les grands intégrateurs de la place, Atos et Cap Gemini en tête. Cela se fera cependant sans heurter le réseau en place parfaitement adapté pour le middle market et qui fait encore la réussite de Veeam.
Une vision : l’hyper disponibilité
Les données croissent rapidement et s’éparpillent sur différents environnements qu’ils soient physiques comme le poste de travail ou les serveurs de l’entreprise, dans le centre de données, dans un cloud privé ou dans les applications en ligne comme Salesforce.com ou encore dans les clouds publics. La gestion de ces données devient de plus en plus complexe et rend difficile la capacité d’assumer une disponibilité totale de ces données.
Pour Danny Allan, le vice-président en charge de la stratégie produit de Veeam, les solutions doivent évoluer d’une gestion manuelle à base de règles vers une automatisation s’appuyant sur des agents intelligents. Il précise : « Si le backup et les fonctions de restauration ainsi que les réplications et le failover restent le cœur de nos solutions, il convient pour les solutions de les hisser à un autre niveau d’intelligence où les données apprennent à répondre seules et de manière appropriée lorsqu’un événement survient dans l’infrastructure de données de l’entreprise ». Il continue en décrivant des fonctions d’orchestration et d’automatisation qui combineront l'analyse sur les données, la reconnaissance de modèles et le machine learning.
Veeam ne va pas prendre en charge l’ensemble et veut profiter par le jeu d’APIs des fonctions proposées par les partenaires comme dans les environnements en containers. Il en sera de même pour les fonctions d’intelligence pour autoriser des préconisations suivant le comportement des applications ou de l’infrastructure. Rick Vanover, en charge de la stratégie produit, nous a précisé que l’API servait plus à étendre les possibilités de la plate-forme et se présentait plus comme une passerelle qui permet d’ingérer des données dans Veeam qu’un véritable broker d’API.
Un laboratoire pour les données
Data Labs, un nouveau composant au cœur de la plate-forme de Veeam, permet aux équipes de développement et de production d’avoir une forme de copie à la demande des instances de l’environnement de production. Dans la forme, le Data Labs se rapproche d’un bac à sable avec des fonctionnalités proches de Veeam Virtual Labs pour les environnements virtuels. Il est plus proche de ce que réalise Delphix ou le récent composant flow de Nutanix qu’un outil de gestion des copies comme Actifio.
En pratique, le Labs s’appuie sur les fonctions de backup et de restauration de la plate-forme et permet de proposer cette donnée pour de nouveaux usages ou de nouveaux utilisateurs. Les principaux cas d’usages de la solution concernent les développeurs, les équipes de production pour tester de nouveaux patches et les équipes de sécurité pour réaliser des recherches de vulnérabilités ou forensiques sans toucher à l’environnement de production. Le composant profite de plus du jeu important d’APIs de la plate-forme pour bénéficier de fonctions provenant de partenaires comme le snapshot pour le stockage.