Il faut dire aussi que le format était particulièrement mal tourné ! Une première partie consistant en une avalanche de questions des treize eurodéputés présents, suivie de vingt minutes lors desquelles Mark Zuckerberg a répondu à seulement quelques-unes d’entre elles.
Mark Zuckerberg répondait hier soir aux questions des treize chefs de file du Parlement européen. Et le nombre de ses interlocuteurs n’a en aucune façon porté malheur au patron de Facebook. La rencontre avec les eurodéputés n’aura sans doute pas un grand retentissement, sinon peut-être pour son déroulement. En effet, si les élus avaient de nombreuses questions, dont certaines très pertinentes portaient sur des points que Mark Zuckerberg n’avait pas éclaircis devant le Congrès, il n’y a eu aucun dialogue.
Car la réunion s’est ouverte sur la batterie de questions des eurodéputés, à tour de rôle, pendant près de 45 minutes. Après quoi il ne restait que quelques minutes à Mark Zuckerberg pour y répondre. Il y passera moins de trente minutes, dépassant tout de même de 15 minutes la durée prévue. Il a par ailleurs soigneusement évité de répondre aux questions les plus polémiques.
Plus de questions que de réponses
Que retiendra-t-on de cet épisode ? Pas grand-chose, sinon des eurodéputés bien renseignés et un Mark Zuckerberg peu mis en difficulté. Nous avons donc eu droit aux désormais habituelles excuses, le CEO se disant désolé des « erreurs » commises et assurant que le réseau social a fait des « progrès significatifs » mais que résoudre tous les problèmes de Facebook « prendra du temps ». Le patron de Facebook a ainsi énuméré les derniers accomplissements de son entreprise, entre meilleure prise en considération du consentement des utilisateurs, contrôle des applications tierces, lutte contre les fakes news et autres identifications de manipulations électorales.
Quant aux questions qui elles n’ont pas trouvé réponse lors de cette entrevue, Mark Zuckerberg a assuré au Belge Guy Verhofstadt, qui lui reprochait de n’avoir reçu aucune réponse, qu’il s’assurerait « qu’il y aura un suivi » et que les eurodéputés aussi déçus que remontés auraient leur réponse, cette fois-ci par écrit. Ne reste plus qu’à espérer de l’échange bilatéral à l’Elysée ce jour qu’il soit un peu mieux « programmé ».