En 2017, les opérateurs ont investi 9,6 milliards dans les réseaux

La hausse est constante depuis le « creux » de 2014 mais en 2017 les opérateurs ont fortement investi dans les infrastructures, 9,6 milliards d’euros au total. L’Arcep se félicite de la réussite de sa politique pro-investissement tout en insistant sur les efforts qu’il reste à faire.

C’est un chiffre record qu’a rapporté l’Arcep à l’occasion de sa conférence de presse annuelle Telconomics. Les opérateurs français ont en effet investi dans les réseaux en 2017 660 millions de plus que l’année précédente, hors rachat de fréquences. Soit un total de 9,6 milliards d’euros investis l’an dernier, à replacer dans un contexte de hausse constante des investissements depuis 2015.

« Il y a deux ans, j'invitais les opérateurs à " casser leur tirelire " pour répondre aux enjeux de couverture du territoire et au retard de connectivité pris par la France. Avec 9,6 milliards d'euros d'investissements, une réponse du secteur se présente pour résorber le retard, et se mettre au niveau des besoins du pays en infrastructures » souligne Sébastien Soriano, qui ne nie pas qu’il reste du chemin à faire.

Les revenus des opérateurs sont stables sur le marché de détail, à 36,2 milliards en 2017, profitant que la baisse de la part du chiffre d’affaires issue du mobile ralentit. Le tout, évidemment, porté par les politiques publiques qui « abaisse les barrières à l'entrée tout en responsabilisant les acteurs et en favorisant la monétisation des efforts de chacun ». Encore faudra-t-il que le New Deal mobile impulsé par le gouvernement aboutisse sur un meilleur aménagement du territoire.

La 5G au tournant

Et si l’Arcep parle de retard, c’est en s’appuyant sur le classement européen DESI. Celui-ci ne place pas la France dans la meilleure des positions. Sur la connectivité tous réseaux confondus, l’Hexagone a reculé l’an passé, passant de la 21ème à la 23ème place. Sur le déploiement du THD fixe, la France est en 27ème position et en 20ème pour le taux total de couverture de la population en 4G, quatre places de mieux qu’en 2016.

En conséquence de quoi l’Arcep appelle les opérateurs à ne pas ralentir leurs efforts les prochaines années, d’autant que la 5G pointe le bout de son nez. Un sujet sur lequel le régulateur semble faire preuve d’optimisme dans son calendrier, fixant comme objectifs des « pilotes effectifs dès 2019 » et « une commercialisation dès 2020 ».