Conçus dans le cadre d’Internet.org visant à apporter une connexion Internet dans des régions isolées, les drones solaires de Facebook n’ont pas franchi la phase de test. L’entreprise de Mark Zuckerberg annonce la fin des prototypes d’Aquila et la fermeture de son centre de recherche britannique.
Nous n’avions plus parlé des drones Aquila de Facebook depuis 2015. A l’époque, les géants du Web rivalisaient d’ingéniosité pour apporter Internet dans des régions reculées. Google et ses ballons atmosphériques, Facebook et ses drones, sans compter leurs projets respectifs de satellites orbitaux. Des milliards de dollars d’investissement prévus, des centaines de chercheurs et d’ingénieurs… et toujours rien.
Voire pire. On se rappellera la fin tragique du premier satellite Internet.org, à bord de la Falcon 9 qui a explosé sur le pas de lancement. Merci Space X. Et c’est désormais au tour d’Aquila de prendre du plomb dans l’aile. Dans une publication, Yael Maguire, le responsable de l’ingénierie chez Facebook, annonce la fin du développement des drones Aquila et la fermeture du centre de recherche de Bridgwater au Royaume-Uni.
Pas un abandon, juste une réorientation
Dans son texte, il souligne les efforts et les avancées effectuées par l’équipe derrière ce projet, « commençant à partir de zéro », le zéro étant tout de même le rachat d’Ascenta, constructeur de drones, par Facebook en 2014. Toujours est-il que le géant aurait fait quelques progrès sur le HAPS (high altitude platform station) mais qu’il n’est désormais plus tout seul sur ce segment.
« Il a été passionnant de voir des entreprises leaders de l'industrie aérospatiale commencer à investir dans cette technologie, y compris la conception et la construction de nouveaux appareils haute altitude » écrit Yael Maguire. Facebook n’est pas une entreprise de hardware, et encore moins un spécialiste aéronautique. Plus que de chercher à concevoir ses propres aéronefs, l’entreprise « continuera de travailler avec des partenaires comme Airbus sur la connectivité HAPS en général, et sur les autres technologies nécessaires pour faire fonctionner ces systèmes, comme les ordinateurs de contrôle de vol et les batteries haute densité ».