Voitures autonomes et espionnage industriel à Cupertino

Un ancien salarié d’Apple risque dix années de prison. Il est accusé d’avoir dérobé des informations relatives au projet de voitures autonomes de Cupertino avant sa démission. L’homme avait pour intention de travailler pour une startup chinoise spécialisée dans ce domaine.

Il y a comme un parfum de roman d’espionnage à Cupertino. Apple attaque pour vol de secrets commerciaux l’un de ses anciens salariés. Des faits reconnus par l’accusé, arrêté le 7 juillet à l’aéroport de San José quelques heures avant son départ pour la Chine. L’affaire n’est pas sans rappeler celle d’Antoni Levandowski, ancien salarié de Google parti créer sa propre entreprise aidé par des documents dérobé chez son ancien employeur.

Là encore, il est question de voitures autonomes et des projets d’Apple dans ce domaine. En 2015, la marque à la pomme recrute Xiaolang Zhang. Sa mission : concevoir des cartes électroniques embarquées dans les futurs véhicules de l’entreprise. En avril dernier, l’employé prend son congé paternité et rentre en Chine. A son retour, il annonce son départ d’Apple. L’homme veut rentrer en Chine pour rester auprès de sa mère malade. Et il a même trouvé un emploi sur place, au sein d’une startup cantonaise spécialisée dans les véhicules autonomes.

Le Levandowski de Canton

Intrigués, ses supérieurs lancent une enquête interne. La marque à la pomme constate alors que Xiaolang Zhang a été très actif sur le réseau de l’entreprise avant de rentrer de son congé paternité. L’ex-employé reconnaîtra devant le FBI avoir transféré des documents d’Apple sur l’ordinateur de sa femme. Il aurait aussi, selon la plainte, dérobé des cartes électroniques et un serveur dans les bureaux de Cupertino.

Le 7 juillet, Xiaolang Zhang s’apprête à rentrer en Chine. Il est alors interpelé par des agents du FBI. En détention depuis, il aurait reconnu une partie des faits qui lui sont reprochés. L’homme risque 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende. De son côté, Apple déclare suivre l’enquête et entend bien que « cette personne et tout autre individu impliqué soient comptables de leurs actes ».