La transformation numérique des armées passe par l’évolution de la direction de leurs services d’informations. La DGSIC devient ainsi la DGNUM, aux pouvoirs étendus, véritable instance de pilotage de l’ensemble des politiques et projets ayant trait au numérique chez les militaires.
Depuis le 28 juin, on ne dit plus DGSIC mais DGNUM. Si ces acronymes vous sont étrangers, ils n’ont pas échappé à l’œil aguerri des observateurs de l’armée française. La Direction générale des systèmes d’information et de communication a été remplacée par une Direction générale du numérique et des systèmes d'information et de communication, abrégée en DGNUM.
Cette transformation correspond à une politique plus globale de transformation numérique voulue par la ministre des Armées, Florence Parly. Cette nouvelle DGNUM n’est pas qu’un simple changement de nom : le décret la mettant en place élargit ses prérogatives comparées à feu la DGSIC. Véritable SI des armées, elle pilotera évidemment « l'ensemble des structures et ressources du ministère en matière de systèmes d'information et de communication ».
Armée numérique
La DGNUM va ainsi définir « les dispositions d'architecture générale et le cadre de cohérence du système d'information et de communication de la défense et en contrôle la mise en œuvre. Elle en établit la cartographie fonctionnelle » mais aussi être l’autorité qui valide ou non les différents projets, aussi bien d’acquisition de produits que de choix de standards et de normes ou encore de formations.
Elle est en outre en charge plus largement de tout ce qui est relatif à la modernisation du ministère : « dans ce cadre, la direction générale promeut, anime ou fait conduire les projets numériques communs relevant de la modernisation ou de la transformation des métiers du ministère ; accompagne les états-majors, directions et services dans la conception et la réalisation de leurs démarches de transformation numérique ». L’organisme s’occupera notamment de proposer des orientations générales en matière de cybersécurité.
Le tout en relation avec les différents états-majors, directions et services des armées. La DGNUM est placée sous la direction du vice-amiral d’escadre Arnaud Coustillière et compte une cinquantaine de personnes, aussi bien des militaires que des civils.
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