Le géant chinois et le Department of Commerce sont parvenus à un accord final mercredi, qui ouvre la porte à une reprise totale de ses activités en levant les sanctions à l’importation de produits américains en échange de la mise sous séquestre de 400 millions de dollars.
Enfin ZTE peut respirer. Sanctionné par les Etats-Unis mi-avril, l’équipementier chinois était dans une situation critique. Privé de composants américains dont il dépend, le géant avait dû interrompre en partie sa production et avait suspendu sa cotation en bourse. Mais, fin mai, une éclaircie : Donald Trump appelait le Bureau of Industry and Security à trouver une porte de sortie pour ZTE.
Début juin, on connaissait la nature du nouvel accord entre ZTE et les autorités américaines : un milliard de dollars d’amende, le gel de 400 millions de dollars sur un compte sous séquestre, la mise en place d’un comité de surveillance et le remaniement de sa direction. L’entreprise s’est rapidement acquittée de l’amende et a nommé de nouveaux directeurs généraux, financiers et techniques.
L’affaire n’est pas terminée
Ce faisant, le BIS a autorisé ZTE à reprendre en partie ses activités entre le 1er juillet et le 1er août. A ce premier accord se substitue un nouveau annoncé hier. Le DoC et l’équipementier ont trouvé un accord définitif : dès que ZTE aura mis sous séquestre les 400 millions de dollars, le BIS annulera l’interdiction d’importation de produits américains.
Mais pas question pour l’heure de parler d’une sortie de crise puisque le Congrès est pour sa part vent debout contre cette entente à l’amiable. Le Sénat américain a voté mi-juin un amendement réintroduisant l’interdiction d’exporter des composants et des technologies américaines à l’entreprise chinoise et celui-ci doit désormais passer par la Chambre des Représentants. Une épée de Damoclès pend toujours au-dessus de ZTE.