Enterprise World, la conférence partenaires et clients d’OpenText vient de s’ouvrir à Toronto à quelques kilomètres du siège de l’entreprise situé à Waterloo dans l’Ontario. Près de 4000 participants sont attendus sur la semaine pour assister aux différentes sessions et keynotes des cadres exécutifs de l’éditeur. Au programme des annonces produits dont OT2, une plate-forme hybride de services pré-configurés.
Pour Mark Barrenechea, CEO et CTO d’OpenText, les entreprises sont aujourd’hui soumises à différentes tendances technologiques fortes qui les obligent à s’adapter à un monde nouveau dominé par le numérique. Cette transformation se réalise à un rythme de plus en plus rapide.
Dans un monde connecté globalement (plus de 5 milliards de personnes ont accès à Internet), les salariés voient leur activité changer pour s’adapter aux réalités d’une industrie déjà nommée 4.0 et des nouveaux outils comme l’intelligence augmentée, voire des possibilités humaines augmentées. L’émergence des robots collaboratifs (cobots) en est un exemple. Ils ont pour but non de remplacer l’humain mais de l’assister dans ses tâches et de lui apporter l’automatisation nécessaire pour réussir ses tâches.
Le CEO d’OpenText est bien conscient que tout cela apporte bien plus de complexité que les outils de précédentes générations. Pour répondre à cette nouvelle entreprise, il souhaite proposer un nouveau modèle d’organisation connectée et intelligente.
Une entreprise EPIC
L’entreprise connectée de demain ira des connecteurs dans les voitures ou dans les trains jusqu’au cloud quel que soit sa forme. Les données seront analysées et sécurisées pour fournir le contenu utile au bon moment à la bonne personne.
Mark Barrenechea constate le chemin parcouru en 10 ans lorsqu’OpenText s’est lancé sur le marché de la gestion de contenu. Pour caractériser sa vision d’avenir de la plate-forme d’OpenText, il prend l’image du système immunitaire de l’être humain et voit dans sa plate-forme le système immunitaire de l’entreprise. Celle-ci fera aussi une large place à l’intelligence augmentée pour aider les humains. Il parle de donnée pour faire le bien mais il est conscient que certains ne le font pas dans ce sens.
Ainsi Opentext doit réaliser une sorte de renaissance pour s’adapter à ces nouveaux besoins.
OT2 est la première tentative pour concrétiser cette renaissance. Evolution du projet Banff, la plate-forme s’appuie sur une architecture de microservices supportant des applications nativement développées pour le Cloud mais s’intégrant parfaitement par le jeu des API aux applications sur site. Elle permet aux partenaires et aux clients de la plate-forme d’étendre les possibilités et de développer de nouvelles applications dans le domaine de la gestion de l’information. Délivré en SaaS, OT2 s’intègre ou sera intégré avec l’ensemble du portefeuille de l’éditeur. Core et Documentum le sont déjà ainsi que Contract Center et Extended ECM. Sur une interface standard et un modèle de donnée unique, la plate-forme autorise le développement d’applications de manière simple à partir d’éléments ou d’applications pré-configurées. La plate-forme est disponible dès maintenant et connaîtra des versions chaque trimestre avec une intégration native avec la dernière version de la plate-forme d’ECM de l’éditeur OpenText 16. Les prochaines extensions de la plate-forme seront OpenText Legal et OpenText Quality, disponibles d’ici la fin de cette année.
La sécurité reste encore un frein à une adoption plus large du Cloud. L’éditeur renforce ses solutions de gestion des identités et des accès avec l’intégration des fonctions issues de l’acquisition de Covisint et les fonctions de sécurité des points d’accès provenant de Guidance software.
De plus de nouvelles interfaces autorisent de nouvelles intégrations dans l’outil d’intelligence artificielle Magellan et de nouvelles fonctionnalités laissent aux développeurs la possibilité de concevoir des applications et des workflows au-dessus d’Opentext Core
Un nouveau modèle de facturation
Mark Barrenechea a profité de l’occasion pour annoncer un nouveau système de facturation en option de celui existant, Prime, qui propose aux clients d’avoir accès aux services managés d’OpenText avec un simple paiement à l’usage et par salarié. Le prix sera de 99$/salarié/mois avec un minimum de 2000 salariés et pour un contrat de 3 ans, soit la modique somme de... 594000 $.