Fake news : Twitter cherche la méthode

Le fondateur et CEO Jack Dorsey reconnaît la difficulté à contrer les « fake news » et les contenus toxiques. Il explique que ses équipes travaillent dessus mais admet que le combat est difficile.

Les apparitions de Jack Dorsey à la télévision sont rares. C’est donc une belle performance que vient de réussir la chaîne de télévision CNN. On y voit un Jack Dorsey barbu qui explique la complexité à laquelle il doit faire face en matière de fake news ou de contenus « toxiques » (pornographie, incitations à la haine, soutiens aux actions terroristes,…).

Contrairement à d’autres, M. Dorsey s’exprime avec beaucoup de modestie. Il reconnaît notamment le rôle joué par la plateforme dans le monde politique et les vives controverses que cela crée. Cela est évidemment renforcé par la présence continue du président américain qui a fait de cette plateforme son principal vecteur de communication, parfois au grand dam du camp républicain ou de ses équipes au sein de la Maison Blanche.

« En douze ans, nous avons beaucoup changé mais nous n’avons pas changé les fondamentaux sous-jacents

» affirme-il. Aujourd'hui, M. Dorsey veut repenser la manière dont les followers utilisent Twitter en se concentrant sur les sujets, les hashtags, plutôt que les gens.

« Nous sommes conscients de l’existence de certains des silos et de la façon dont nous isolons les gens en ne leur donnant que des outils rudimentaires pour suivre les comptes. Nous devons élargir notre réflexion et tirer davantage profit d'un réseau basé sur les intérêts »

Il affirme que plus de 10 millions de comptes sont examinés chaque semaine pour voir s’il s’agit de véritables personnes et non pas de robots et supprime les robots en conséquence.

Comme Facebook et d’autres, si Jack Dorsey est conscient du problème, il se refuse pour le moment à dévoiler les méthodes qu’il va employer pour améliorer la qualité du contenu. Il ne donne pas non plus de délais se réfugiant derrière le fait que Twitter est une petite entreprise par rapport à ses pairs des autres réseaux sociaux.

Vous pouvez retrouver l'interview à cette adresse.