L'éditeur français songe-t-il lui aussi à se lancer dans le cloud gaming ? Toujours est-il qu'Ubisoft met la main sur l'un des principaux hébergeurs de jeux vidéo en ligne, i3D.net. Le montant du rachat de cette société néerlandaise revendiquant 50 millions de joueurs quotidiens n'a pas été divulgué.
Ubisoft a annoncé vendredi l'acquisition de i3D.net. Cette entreprise néerlandaise est un des poids lourds de l'hébergement dans le monde du jeu vidéo. Fondé en 2002, i3D dispose de son propre datacentre à Rotterdam, le plus important de la région, et d'une trentaine de points de présence à travers le monde. Il faut bien ça pour supporter les 50 millions de joueurs qui passent quotidiennement par ses infrastructures.
L'entreprise revendique 3000 clients, dont Electronic Arts, ID Software ou encore Square Enix, pour des jeux tels que FIFA, Battlefield, Need for Speed, Star Wars Battlefront ou encore The Division. Notons qu'i3D fournit également ses services d'hébergement à des entreprises autres que celles de l'industrie du jeu vidéo.
L'infra de plus en plus stratégique pour les éditeurs
« L’acquisition ajoute une infrastructure en ligne de pointe et renforce considérablement la capacité d’Ubisoft à offrir des expériences en ligne de grande qualité à ses communautés » écrit Ubisoft dans son communiqué. L'intérêt de l'éditeur français derrière ce rachat est en effet de réduire la latence. Faut-il y voir également une incursion dans le cloud gaming ? « En ajoutant l'expertise et les technologies d'i3D.net à la nôtre, nous progressons d'année en année dans notre démarche visant à offrir à nos joueurs une connectivité et des performances de service de premier ordre. i3D.net continuera à fournir des services de pointe à ses clients et bénéficiera de notre soutien à long terme », explique Yves Guillemot, cofondateur et PDG d'Ubisoft.
Ubisoft ne précise ni les termes financiers de l'accord, ni ses plans pour i3D. Toutefois, le CEO de l'entreprise néerlandaise précise qu'elle « continuera de fonctionner en tant que fournisseur d'hébergement indépendant pour les éditeurs de jeux vidéos et pour un large panel d'organisations ». Le géant français n'aura donc pas, dans un premier temps du moins, l'exclusivité de l'infrastructure de i3D.