L’autorité russe en charge de l’information et des communications annonce avoir lancé des procédures administratives à l’encontre des deux entreprises. Celles-ci se voient reproché de ne pas avoir fourni suffisamment de précision quant à leur mise en conformité avec la loi russe sur l’hébergement des données. Sous peine de blocage ?
Voilà deux ans que les autorités russes ont Facebook et Twitter dans le collimateur. Alors que les deux réseaux sociaux assurent faire la chasse aux comptes russes accusés de diffuser de fausses informations, la Roskomnadzor, le service fédéral en charge des TIC, annonce avoir engagé des procédures à l’encontre des deux entreprises.
Les deux réseaux sociaux sont accusés de ne pas respecter la législation russe. Celle-ci stipule que les données des citoyens russes doivent être stockées en Russie. Si les deux entreprises ont effectivement répondu officiellement aux demandes des autorités, la Roskomnadzor leur reproche de ne pas avoir expliqué quand et comment elles comptent le faire, selon Reuters.
Vers un blocage ?
L’agence laisse donc un mois à Twitter et Facebook pour fournir de plus amples informations sur leur mise en conformité, sans quoi les sanctions tomberont, affirme le patron du service fédéral, Alexander Zharov. Sanctions qui devraient se matérialiser sous la forme d’une amende, au final assez peu élevée en comparaison des revenus des deux sociétés.
La Russie pourrait également être tentée de bloquer les deux réseaux sociaux sur son territoire. Pareille mesure a été appliquée en 2016 à LinkedIn ou, plus récemment, à Telegram. Avec plus ou moins de succès, puisque l’application de messagerie chiffrée reste très largement utilisée et le blocage aisément contourné.