SAP prévoit de supprimer 4400 postes

Le géant allemand a publié les résultats de son exercice fiscal 2018. S’il n’a pas à rougir de ses performances, il annonce néanmoins un plan de restructuration qui verra le départ de 4400 salariés. Mais il s’agit moins pour SAP de réduire ses coûts que de recruter par la suite dans des secteurs porteurs.

SAP a dévoilé le 29 janvier ses résultats financiers pour son quatrième trimestre et pour l’année 2018. Malgré un léger ralentissement en fin d’année, le géant de l’ERP cartonne : ses ventes cloud (abonnement et support) ont bondi de 32% sur l’année et il affiche un chiffre d’affaire en hausse de 5% à 24,7 milliards d’euros. L’entreprise vise les 35 milliards de dollars de revenus en 2023.

Pourtant, le géant allemand profite de cette publication pour annoncer un programme de restructuration « afin de simplifier davantage les structures et les processus de l'entreprise et de s’assurer sa structure organisationnelle et l’allocation de ses compétences et de ses ressources continuent de répondre à la demande croissante des clients ». 4 400 postes seront ainsi supprimés sur un effectif global de 96 000 salariés (soit 4,6% de l'effectif).

Supprimer pour mieux recruter

Ce plan reposera sur des départs volontaires, notamment en France sur des retraites anticipées. Aucune précision n’a été apportée quant à la répartition des postes supprimés. Pourtant, l’entreprise prévoit de finir 2019 avec un effectif plus important qu’aujourd’hui. « Ce n’est pas un programme de réduction des coûts, c’est un programme de remise en forme et une simplification», a expliqué à Reuters Luka Mucic, le CFO de SAP.

L’entreprise de Bill Mc Dermott prévoit en effet de développer certaines activités qui ont actuellement le vent en poupe, le cloud évidemment, mais aussi l’IA, la blockchain ou encore l’Internet des Objets. Il devrait donc s’appuyer sur les économies à terme générées par cette restructuration pour recruter. « Le programme devrait offrir un léger bénéfice en 2019 et des économies annuelles de 750 à 850 millions d’euros à compter de 2020, qui alimenteront des investissements dans des domaines de croissance stratégiques ».