Apple Card, une extension d’Apple Pay

A défaut d’une Apple Car, la marque à la pomme a annoncé hier une Apple Card, une carte de crédit à la fois dématérialisée et stockée dans Wallet et physique, sous la forme d’une véritable carte bancaire marquée d’une pomme.

Ce fut la surprise de la conférence Apple, dont la majeure partie du contenu était connue plusieurs semaines en amont. Le service de VOD et la production de contenus originaux, le jeu vidéo et le kiosque en ligne n’ont guère suscité d’ébahissement de la part des observateurs. Contrairement à cette carte de crédit marquée d’une pomme.

Carte de crédit, c’est vite dit. Apple va effectivement proposer une carte bancaire physique, très épurée, sans aucun numéro de carte, de date d’expiration ou de code de sécurité puisque l’Apple Card est adossée à Apple Pay. Elle n’en est d’ailleurs qu’une extension et cette carte physique n’est conçue que pour les cas où les commerces n’acceptent pas Apple Pay. La majorité des usages reposeront sur la carte dématérialisée.

Celle-ci est lié à l’Apple Wallet : c’est par le biais de l’application Wallet que les utilisateurs pourront s’inscrire « en quelques minutes et commencer à l'utiliser immédiatement avec Apple Pay dans les magasins, les applications ou en ligne dans le monde entier ». En d’autres termes, Apple Card offre aux propriétaires d’un iPhone la possibilité d’utiliser Apple Pay sans y lier une carte bancaire émise par une autre banque.

Où vont donc les données ?

Cupertino s’est associé dans sa démarche à Mastercard, ainsi qu’à la banque d’affaires Goldman Sachs qui réalise là un de ses premiers pas dans la finance grand public. Apple promet une carte sans frais et surtout ultra sécurisée. « Un numéro de carte unique est créé sur iPhone pour Apple Card et stocké en toute sécurité dans le Secure Element de l’appareil, une puce de sécurité spéciale utilisée par Apple Pay. Chaque achat est sécurisé car il est autorisé avec un identifiant de visage ou un identifiant tactile et un code de sécurité dynamique unique ».

Grâce à son architecture, Apple Card doit garantir la confidentialité des données, la marotte de l’entreprise de Tim Cook pour se différencier des autres GAFAM. « Apple ne sait pas où un client a acheté, ce qu’ils ont acheté et combien ils ont payé » clame Cupertino. On supposera donc que la partie machine learning qui fournira à l’utilisateur des indicateurs sur ses dépenses, la classification et l’organisation automatique de ses achats ainsi que l’étiquetage des transactions « avec les noms et les emplacements des marchands » sera traitée en local et qu’aucune donnée ne sera envoyée à Apple.

L’Apple Card sera disponible aux Etats-Unis dans le courant de l’été.