Après la musique, Apple enrichit l’offre de contenus sur sa plate-forme avec un bouquet presse essentiellement constitué de magazines. Mais que Diable viennent chercher les éditeurs de Vanity Fair ou de Elle dans cette galère ?
Apple News n’est pas franchement une nouveauté. Le service existe sous la forme d'un agrégateur de news comparable à Flipboard depuis 2015 aux USA mais pas en France où l’on ne connaît que le widget News qui affiche une sélection d’actualités tirées des grands médias papier ou web. L’annonce d’hier soir marque quand même la véritable entrée d’Apple sur le marché de la presse numérique payante. Un peu comme pour la musique avec Apple Music lancé en 2015.
Kiosque bien mieux fourni que son prédécesseur avec plus de 300 magazines (dont Elle, Vogue, Vanity Fair, National Geographic, Wired), Apple News+ propose aussi, quelques quotidiens parmi lesquels le Wall Street Journal et le Los Angeles Times ainsi que le Canadien Toronto Star. Des recommandations à la Netflix guident le lecteur vers le contenu des centaines de titres.
D'abord aux USA et Canada
Apple News+ est d’ores et déjà présent dans la nouvelle mouture d’iOS, la 12.2 disponible depuis quelques heures mais seulement pour les USA et le Canada (en anglais et en français). La diffusion sera étendue avant la fin de l’année à l’Australie et au Royaume-Uni. D’après les premiers retours ce mardi, il semblerait que la nouvelle app Apple News+ soit encore instable sur iOS.
Le service sera facturé 9,99$/mois (comme Apple Music), avec un premier mois gratuit. Via le partage familial, jusqu’à 6 membres d’une même famille pourront profiter du même abonnement (alors que pour Apple Music il faut la formule à 14,99$/mois). Un tarif très agressif donc quand on sait que l’abonnement numérique au seul New York Times est facturé 15$ par mois.
Que restera-t-il aux éditeurs une fois que Apple aura prélevé sa commission ? Sans doute pas plus de 50% alors que via l’AppStore les fournisseurs de contenus, dont les éditeurs de presse, ne laissent « que » 30% à Apple. Inutile de dire que tous les titres, comme le New York Times, qui ont réussi leur transformation numérique ne vont pas s’empresser de rejoindre le bouquet d’Apple d’autant qu’ils risquent de perdre tout contrôle de leur base d’abonnés. D’autres peuvent y voir le moyen de promouvoir leurs magazines « papier ». Mais jusqu’à quand ?