Alors que la procédure d’attribution des fréquences 5G débutera cet automne, le régulateur des télécoms passe une vitesse. L’Arcep interroge les acteurs concernés par les projets THD radio, qui occupent la même bande de fréquences (3,4-3,8 GHz), afin de maintenir les projets les plus avancés, mais aussi de fermer le guichet pour les départements où la THD radio n’est pas pertinente.
Entre le THD Radio et la 5G, le choix est vite fait pour l’Arcep. Le gendarme des télécoms veut libérer la bande de fréquences 3,5 GHz. A l’occasion de sa précédente consultation, deux sons de cloche contradictoires s’étaient fait entendre. « Certains ont avancé que la mise en route d’un projet de déploiement d’un réseau THD radio est longue et qu’une éventuelle échéance de dépôt de dossier à la fin du premier trimestre 2019 serait prématurée » écrit l’Arcep, qui avait ouvert fin 2017 un guichet pour le déploiement de réseaux THD radio dans la bande 3,4 - 3,8 GHz, plan Très Haut Débit oblige.
Mais d’autres « ont souligné l’intérêt d’avoir le maximum de fréquences attribuables et disponibles en 5G dès 2020 ». En d’autres termes, ça coince un peu, entre ceux qui veulent utiliser cette bande pour les projets de connectivité très haut débit radio des territoires et ceux qui veulent y mettre de la 5G au plus vite. « À l’écoute de ces acteurs, l'Arcep lance aujourd'hui une consultation publique pour identifier les départements métropolitains dans lesquels des réseaux THD radio sont encore envisagés ».
Arbitrage
Cette consultation porte sur la « modification des modalités d’attribution de la bande 3410 - 3460 MHz pour le très haut débit radio ». A son issue, en fonction des dossiers transmis par les collectivités et les acteurs concernés, l’Arcep décidera si oui ou non elle ferme le guichet THD radio ou si elle le maintient pour les départements où il existe un projet avancé de réseau THD radio. Elle n’exclut pas, dans ce dernier cas et « dans des proportions mesurées » de décaler la fermeture du guichet au-delà du 31 décembre 2019, contre le 30 juin actuellement.
L’Arcep arbitre donc entre les deux technologies en faveur de la 5G. De quoi rassurer les quatre opérateurs qui ne sont guère enchantés de la possibilité que la bande des 400 MHz ne soit pas ouverte dès cet automne. A l’Arcep, « il semble pertinent de rendre les fréquences disponibles, dans le cadre de la procédure d’attribution de la bande de fréquences 3,4- 3,8 GHz pour la 5G dont le lancement est prévu à l’automne 2019, en fermant le guichet dans les départements où il n’y aura pas de réseau THD radio ».