En investissant 70 millions d’euros dans l’entreprise hémoise, le fonds américain General Catalyst devient l’actionnaire majoritaire de VadeSecure. Ces fonds vont permettre à la société spécialisée en sécurisation des e-mails d’améliorer ses produits et de s’étendre sur le marché international.
Est-ce une levée de fonds ou un rachat ? VadeSecure a annoncé cette semaine avoir signé un accord d’investissements, soumis à l’approbation réglementaire des autorités, avec le fonds américain General Catalyst. Ce dernier injectera 70 millions d’euros dans le spécialiste français de la sécurité des e-mails.
Ce faisant, le fonds prend une participation majoritaire au capital de la société, là où auparavant Georges Lotigier, le PDG de VadeSecure, détenait la majorité des parts. Ainsi, trois membres de General Catalyst font leur entrée à son conseil d’administration, dont Paul Sagan, ex-patron d’Akamai, et Austin McChord, fondateur et ex-CEO de Datto. Stephan Dietrich, co-fondateur de Neolane et membre du board de VadeSecure, va co-investir avec le fonds et prend la fonction de président.
VadeSecure, un ch’ti très US
Néanmoins, Georges Lotigier demeure directeur général de l’entreprise hémoise. « Je suis réellement enchanté par cet investissement de General Catalyst. Il valide notre stratégie et, plus important encore, nous permet d’accélérer notre objectif consistant à révolutionner le marché de la sécurité de l’email et de conquérir des parts de marchés sur un plan mondial » écrit ce dernier dans le communiqué annonçant le projet d’investissement.
L’acteur français compte profiter de cet apport financier pour « continuer à servir le marché des entreprises et des OEM », en passant notamment par les fournisseurs de services d’infogérance et les intégrateurs. Il vise l’international, notamment l’Amérique du Nord et le Japon, où il compte déjà parmi ses clients Softbank et NTT Comm.
En outre, VadeSecure surfe sur la vague de menaces et vulnérabilités touchant Office 365, pour lequel il a développé une solution de sécurisation. « L’entreprise va également poursuivre d’importants investissements pour faire évoluer les capacités d’apprentissage automatique au cœur de sa technologie de détection des menaces, ainsi que sa solution de sécurité de l’email native pour Office 365 ».