Google Cloud Summit : haro sur la finance

Au Google Cloud Summit, qui se tient aujourd’hui à Paris, la direction du géant du cloud public a confirmé les orientations annoncées en avril. Si la division Google Cloud continue de parler de technologies et de technique, elle s’attaque aux verticaux et en particulier au secteur de la finance.

C’est sans surprise que Google Cloud a dégainé à Paris ses dernières nouveautés, présentées en avril à l’occasion de son évènement Next. Le service managé Anthos, le serverless Cloud Run, Auto ML Tables pour l’élaboration de modèles… ils étaient tous là pour, aux dires de Google, simplifier la vie des devs, des ops et des devops. Thomas Kurian, qui a fait le déplacement jusqu’à la Porte de Versailles, en a d’ailleurs profité pour appuyer sur l’importance du marché français aux yeux de Mountain View.

Un marché avec quelques spécificités. A en croire Ulku Rowe, directrice technique en charge des services financiers chez Google Cloud, les entreprises ne se posent plus la question de la sécurité du cloud, qui effectivement apparaît aujourd’hui plus robuste que celle de bien des infrastructures on-prem. Mais les interrogations quant au cadre réglementaire restent bien présentes.

C’est pourquoi, sur la scène de la session plénière de ce Google Cloud Summit parisien, Suzanne Frey, la VP Engineering chez Google Cloud et surtout grande patronne des problématiques touchant à la confiance et à la conformité, a longuement insisté sur la politique du cloud provider à cet égard. Marquant implicitement une rupture entre Google Cloud et Google et son amende infligée par la Cnil pour violation du RGPD.

Les banques en ligne de mire

Chez Google Cloud, on ne mange pas de ce pain-là. Les données des clients, qui sont d’ailleurs chiffrées, n’appartiennent qu’aux clients, ne sont jamais commercialisées à des tiers ou utilisées à des fins publicitaires et jamais, au grand jamais, GCP n’a ouvert de backdoor au service de tel ou tel gouvernement. « Compliant », Google Cloud l’est et l’utilise tel un argument commercial. Car c’est à un secteur particulièrement pointilleux sur ces questions que le géant s’attaque lors du Google Cloud Summit : la finance.

Des startups fintech aux grandes banques, Google Cloud entend bien les attirer sur sa plateforme, mettant en avant plusieurs atouts tels que la sécurité, le support des architectures hybrides (avec Anthos et Cloud Run pour faciliter la transition du legacy vers le cloud) ou encore les solutions d’intelligence artificielle et de gestion et d’analyse de données natives.. BNPP et la MACIF ont déjà signé et des discussions seraient en cours avec d’autres acteurs français de ce milieu.