Le déploiement de la 4G est à peine fini que la 5G frappe à la porte ! Il faut dire que, depuis dix ans, les utilisations de la téléphonie mobile ont évolué, sous la double impulsion des besoins sans cesse croissants en bande passante et en mobilité ; si bien que la 4G s’essouffle déjà. Quelles réponses techniques le 3GPP, organisme de normalisation du GSM, a-t-il imaginé pour faire de la future 5G ce que le public attend d’elle ? A-t-il une solution technique pérenne ? Capable d’amener l’Internet très haut débit à tous ? Et partout et tout le temps ?
Les différentes applications de la 5G.
Au début du GSM, dans les années 90, le service de transmission de données, ou « data », était considéré comme auxiliaire. Les premières normes (1G, 2G) n’y accordaient qu’une attention marginale, limitant les débits à ce que les modems de l’époque fournissaient (9,6 kbps, fax). Ce n’est qu’à partir de la 3G que la transmission de données a commencé à retenir l’attention des experts – il n’y avait alors plus rien à gagner du côté de la voix. Avec la 4G et sa modulation OFDM « futuriste », l’ETSI (l’organisme de normalisation de l’époque) pensait sans doute avoir mis au point une solution technique stable et pérenne.
Las. C’était sans compter sur l’explosion de la demande. La 4G a provoqué un saut qualitatif en termes de débit, et a favorisé l’apparition de nouveaux usages eux-mêmes générateurs de nouveaux besoins. Jusque-là, rien d’étonnant : tout cela s’était déjà passé dans le domaine des liaisons fixes. Mais plusieurs facteurs, que l’ETSI n’avait pas vus venir, se sont ajoutés à cette simple évolution technologique.
Les performances attendues avec la 5G en comparaison des niveaux actuels offerts par la 4G.