Ce n’est pas joli-joli. Entre 2000 et 2016, Ericsson a mis en place et entretenu un vaste système de pots de vin dans au moins cinq pays. L’équipementier met désormais fin aux poursuites aux Etats-Unis en versant un milliard de dollars au Department of Justice et à la SEC.
Aux Etats-Unis, Ericsson était accusé d’avoir violer les règles du Foreign Corrupt Practices Act (FCPA). L’équipementier suédois avait reconnu l’existence du versement de pots de vin entre 2000 et 2016 à Djibouti, en Chine, au Koweit, en Indonésie et en Arabie Saoudite, et d’avoir subséquemment maquillé ses comptes afin de dissimuler les malversations.
Pris la main dans le sac, Ericsson promet que ces pratiques ont pris fin en 2017. « Bien que la société disposait d'un programme de conformité et d'un cadre de contrôle, ceux-ci n'étaient pas mis en œuvre adéquatement » explique le spécialiste des réseaux.
En l’occurrence des employés de l’entreprise, y compris des cadres, ont « agi de mauvaise foi et n'ont sciemment pas mis en œuvre des contrôles suffisants. Ils ont pu conclure des transactions à des fins illégitimes et, avec des personnes sous leur influence, ont utilisé des stratagèmes sophistiqués afin de cacher leurs actes répréhensibles ».
Anti-corruption
Dans un communiqué le PDG d’Ericsson, Börje Ekholm, arrivé à la tête de l’équipementier en janvier 2017, se dit « effaré » par ces malversations antérieures à sa prise de fonction. « Parvenir à une résolution avec les autorités américaines nous permet de clore ce chapitre. Nous pouvons maintenant aller de l'avant et bâtir une entreprise plus forte » assure-t-il. En effet, Ericsson a résolu l’affaire à l’amiable avec le DOJ et la SEC.
Au premier, il verse une amende de 520 millions de dollars et 530 millions au second. En outre, dans le cadre de cet accord, l’entreprise a convenu d'engager un auditeur de conformité indépendant pour une période de trois ans, sachant que tout manquement constaté sur cette période relancerait les poursuites du côté du DOJ.