Kosc évite de justesse la liquidation

Le grossiste de liens fibre est passé à deux doigts de la liquidation judiciaire : deux de ses investisseurs, OVH et la Banque des Territoires, ont accepté de sortir à nouveau le portefeuille pour offrir un répit de quelques mois à Kosc, un délai au cours duquel il doit trouver repreneur.

Kosc a droit à un moment de répit. Mais quelques mois tout au plus. Selon Les Echos, deux des actionnaires historiques du vendeur de liens en fibre optique ont consenti à remettre la main au portefeuille. OVH et la Banque des Territoires réinjectent ainsi 4 millions d’euros dans Kosc de sorte à financer une période d’observation de trois mois. Le Tribunal de commerce de Paris a quant à lui accordé six mois à l’entreprise pour trouver repreneur.

Fin septembre, on apprenait que l’opérateur avait mandaté la banque Rothschild afin de trouver un acquéreur. Malgré de nombreuses déclarations d’intérêt, personne n’a finalement franchi le pas. Il revient désormais à l’administrateur nommé par le tribunal dans le cadre du redressement de la société de lancer un nouvel appel aux repreneurs potentiels.

Kosc passera l’hiver

Une option revient souvent sur la table, celle d’un rachat par Bouygues, qui ne fait aucun mystère de son envie d’aller chatouiller SFR sur le marché entreprise, voire de grignoter quelques parts de marché à un Orange ultra-dominant. Mais l’opérateur ne s’est pas encore manifesté. Force est de constater que Kosc traîne en effet un lourd passif. Outre les pertes provoquées par son retard à l’allumage, Les Echos évoquent 40 millions d’euros, l’entreprise est aux prises avec Altice, qui réclame le règlement de la facture du rachat du réseau de Completel, soit 15 millions d’euros.

Le verdict du tribunal sur ce contentieux est toujours attendu, mais l’Autorité de la Concurrence a refroidi les ardeurs de Kosc en estimant que « aucun élément ne permet de caractériser le non-respect par Altice France de ses engagements relatifs à la cession du réseau DSL de Completel ». Ce qui n’augure rien de bon, quand bien même la Banque des Territoires, qui avait à la rentrée abandonné Kosc en choisissant de ne pas remettre au pot, vient de rempiler pour offrir un sursis à l’opérateur.