IBM passe une nouvelle étape vers l’avantage quantique

Lors de la grande messe du CES qui se tient à Las Vegas, IBM a rendu publique l'existence d'une nouvelle machine quantique qui atteint 32 Qubits.

Dans la course à la suprématie quantique avec Google (lire notre dossier paru dans L'Informaticien n°181 et disponible en ligne), IBM marque un point avec une nouvelle machine appelée Raleigh qui développe 28 Qubits et atteint un volume quantique de 32 Qubits.

Pour rappel le Qubit est l'état quantique qui représente la plus petite unité de stockage d'information quantique. C'est l'analogue quantique du bit. Le volume quantique est une échelle de performance définie par IBM, indépendante du type de matériel, qui permet de mesurer et comparer la performance d’ordinateurs quantiques. Le Volume Quantique prend en compte le nombre de qubits, leur connectivité, les taux d’erreur sur les portes quantiques et sur les opérations de mesure.

Cela confirme s'il en était besoin que les systèmes quantiques ont mûri et sont entrés dans une nouvelle phase au cours de laquelle les améliorations en matière de développement conduiront à des plateformes de calcul quantique expérimental de plus en plus performantes.

Le réseau Q Network s’élargit

Q Network est un réseau d’entreprises dans tous les secteurs d’activité qui travaillent avec IBM pour faire progresser le calcul quantique. Le réseau regroupe maintenant plus de 100 entreprises et laboratoires de recherche dans le monde.

Dans le cadre du réseau, ces organisations ont accès à l'expertise et aux ressources quantiques d'IBM, aux logiciels et aux outils de développement open source Qiskit, ainsi qu'à l'accès via le Cloud au Centre de calcul quantique d'IBM, qui comprend maintenant 15 des ordinateurs quantiques les plus avancés disponibles sur le marché pour explorer des applications pratiques pour les entreprises et la science, dont un système de 53 qubits - le plus important de l'industrie.

Par ailleurs IBM avait déjà annoncé le déploiement de deux machines hors des USA, en Allemagne et au Japon pour accélérer la recherche et fournir un programme d’éducation afin d’inciter les universités, les entreprises et le gouvernement à développer une communauté de calcul quantique et à favoriser de nouvelles possibilités économiques. 

Un serveur quantique IBM Q à l'université de Caroline du Nord.